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Queltueur de films d'horreur est-tu ? Sois naturel c'est beaucoup mieux ! Par Miss Dramah, le 19/03/2017
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Quelméchant de film d’horreur es-tu ? Par remi91 - Publié le 24 Oct 2018 à 08:00. Prépare-toi pour l’arrivée de Halloween avec ce test qui va t’embarquer dans la profonde noirceur
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Queltueur de films d'horreurs es-tu ? - Quiz Partager Quel tueur de films d'horreurs es-tu ? Soresu 1 8 Quel adjectif te correspond le plus ? Rancunier. Narcissique. Loyal. Sournois. Calme, réfléchis. « »
Test: Quel personnage de film es-tu ? Tu as sans doute déjà rêvé de jouer un rôle dans un film. Nous te conseillons de faire ce test pour découvrir quel rôle t'irait à merveille. rappelle que ce test est fait pour s'amuser, ne prends donc pas tes résultats trop au sérieux.
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llmmvg. est un service gratuit financé par la publicité. Pour nous aider et ne plus voir ce message Il arrive souvent qu'en regardant un film d'horreur, on se moque des personnages. Mais vous, quel personnage seriez-vous… suite TEST 5 QUESTIONS 1 Tu entends un bruit de verre brisé dans la nuit, que fais-tu ? Je prends un couteau et fonce en bas. J'appelle ma meilleure amie et lui dis tout. Je me cache et pleure. Je prends mon katana et attends. 2 Tu es gravement blessé, que fais-tu ? Je poste sur les réseaux une photo de moi pour qu'on se souvienne de moi. Je cherche une solution sur Internet. Je fais comme si de rien n'était je ne suis pas une chochotte ! Je m'évanouis. 3 Un homme se dirige vers toi avec un couteau, que fais-tu ? Tu le désarmes et l'assommes. Tu lui demandes s'il sait qui tu es. Tu lui fais une prise que tu as vue dans AOT. Tu appelles la police, ta mère, ton père, le président est un service gratuit financé par la publicité. Pour nous aider et ne plus voir ce message 4 Tu dois offrir un cadeau à ton/ta meilleur/e ami/e, que lui offres-tu ? Un super ordinateur Du maquillage Des couteaux Un casque 5 As-tu beaucoup d'amis ? Non, j'ai trop peur de sortir. Oui, je connais tout le monde ! Juste mes compagnons d'armes. Oui, j'ai plein d'amis en ligne !
Les films d'horreur les plus terrifiants de l'histoire du cinémaD'adorables gamins démoniaques, des monstres visqueux, des vampires truculents et quelques gens soigneusement empalés. Tout ce qu'il faut pour fermer sa porte à double tour et dormir la lumière allumée. Mais ce classement n'aurait pu voir le jour sans une brochette de névrosés, de psychotiques, de voyeurs, de fanatiques et de tueurs en série... Time Out présente sa collection idéale et un poil terrifiante des 60 meilleurs films d'horreur de l'histoire du cinéma. Ceci dit, si vous n'avez pas le cœur solidement accroché et que vous craignez d'avoir trop peur petite nature !, n'hésitez pas à lorgner du côté de nos guides du film d'amour, du cinéma de science-fiction ou de nos 100 meilleurs films français. Pour les autres, installez-vous confortablement dans votre canapé, seule de préference, dans le noir et bon courage. 1. L'Exorciste 1973de William Friedkin, avec Ellen Burstyn, Linda Blair, Jason Miller et Max von Sydow Si L’Exorciste est arrivé en tête de ce classement des films d'horreur, ce n’est pas uniquement parce qu’il est le plus culte, doté de répliques inoubliables Ta mère suce des bites en enfer, Karras ». Nul besoin en effet de rappeler ce que sont les scènes de l’exorcisme, de l’araignée sur le dos, ou, bien sûr, celle du crucifix elles font désormais partie de la mémoire collective, au-delà du cercle restreint des passionnés du genre. Ce n’est pas non plus parce qu’il est l'un des films d’épouvante les plus rentables – plus de 402 millions de recettes –, ni le plus primé – deux Oscars meilleur son et meilleur scénario adapté, sans oublier six nominations. Mais c’est avant tout parce que le film de William Friedkin est un bijou d'horreur cinématographique qui réconcilie les différentes branches du genre, alliant la beauté visuelle d’un Suspiria à la monstruosité très concrète de La Nuit des morts-vivants. Et quoi de plus terrifiant que la vue d’une enfant innocente ainsi pervertie, crachant des obscénités avec la conviction d’un taulard, se tordant dans tous les sens – y compris un 360° cervical des plus dérangeants –, tout en projetant des litres de vomi sur quiconque ose l’approcher ? Privilégiant des acteurs inconnus hormis Ellen Burstyn à des célébrités, passant des souks d’Irak aux rues tranquilles de Washington, mêlant drames personnels et violence graphique, William Friedkin parvint à créer un film unique, à la fois brutal et artistique. S’il s’inscrit parfaitement dans la lignée de thrillers sataniques comme Rosemary’s Baby ou La Malédiction, L’Exorciste sent le soufre, la putréfaction, la pisse et le sang comme aucun autre. Un film si moralement et religieusement incorrect que la jeune actrice Linda Blair reçut des menaces de mort, et fut obligée de vivre sous protection policière pendant plusieurs mois. Le fait qu’aujourd’hui encore il parvienne à provoquer la même stupeur viscérale qu’en 1973 atteste de la puissante vision esthétique de Friedkin. Et justifie assez clairement sa position au sommet de ce Shining 1980de Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd Shining, c'est l'histoire d'un pétage de plomb. Celui de Jack Torrance un Jack Nicholson félin, quadragénaire écrivain à ses heures, qui vient d’accepter de remplacer pendant l’hiver le gardien de L’Overlook Hotel, labyrinthique palace isolé dans les montagnes du Colorado. Avec lui, sa femme, Wendy Shelley Duvall et leur jeune fils, Danny Danny Lloyd. Peu à peu, le passé sanglant de l'hôtel paraît prendre possession de l'esprit de Jack ; bientôt, la neige coupe les voies de communication. Et quelques bons coups de hache dans la porte des chiottes plus tard… Inutile de s'appesantir davantage sur le synopsis, tiré de l'ultra-fameux roman de Stephen King ce Shining est avant tout une histoire d'atmosphère. Une énorme partie du livre se trouve d’ailleurs évacuée par le réalisateur, en particulier les passages, nombreux, ayant trait à l’histoire mafieuse de l'hôtel. Non. En fait, la grande force des adaptations d'œuvres littéraires par Stanley Kubrick presque tous ses films en sont, c'est de savoir se saisir de quelques scènes, d'une poignée d'éléments-clés du bouquin d’origine pour les amplifier, leur donner la puissance et la densité de symboles, de projections mentales, avec des moyens purement cinématographiques. Maniaque de la symétrie et des jeux d’espace dans la composition des plans, il fait ici alterner une mise en scène froide, impérieuse les lents travellings sur les salles de l’Overlook et un dynamisme sinueux, agressif et véloce – ainsi, lorsque sa caméra suit comme une proie l'enfant en tricycle dans les couloirs. Huis clos oppressant dans un environnement gigantesque, Shining slalome entre le surnaturel option maison hantée et le réalisme ce type est juste fou, et en profite pour jouer à merveille sur la barbarie hilare de Jack Nicholson, qui trouve sans doute là l’un des personnages les plus jouissifs de sa Massacre à la tronçonneuse 1974 de Tobe Hooper, avec Edwin Neal et Allen Danziger Il y a les films d’horreur qui jouent sur le mystère, la subtilité, la tension psychologique. Et puis, il y a Massacre à La Tronçonneuse. Le film de Tobe Hooper, réalisé avec un budget microscopique, et symbole du do it yourself du cinéma d’horreur, fait preuve d’un style tellement frontal qu’il fut très longtemps censuré dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni, où il fallut attendre 1999 pour qu’il soit projeté sur grand écran. Comme son titre l'indique, Massacre à La Tronçonneuse ne laisse aucune place à l’imagination, installant au contraire une terreur des plus pures, amplifiée par l’absence totale de musique - à l’exception de quelques menaçantes timbales. Revenant d’un road trip au fin fond du Texas, cinq jeunes innoncents - dont une blonde et son frère en fauteuil roulant - tombent en panne d’essence, et se retrouvent coincés dans un village de rednecks aux déficiences mentales et dentaires plutôt critiques. Mais leur plus grande menace est peut-être Leatherface, un immense boucher qui porte la peau de ses victimes en guise de masque. En accord avec le style radicalement direct du film, aucun mystère n’entoure l’identité de ce monstrueux tueur, qui nous apparaît complètement - et en plein soleil - dès son premier meurtre. Pourtant, s’il achève brutalement ses proies à coups de marteau ou de tronçonneuse, “Face de Cuir” s’avère au final être le plus sympathique des personnages, pleurnichant d’un air coupable après avoir découpé et congelé ses deux premières victimes. Le plus effrayant n’est donc pas tant cet étrange serial-killer que le reste de sa famille, bouseux vicieux et attardés qui fabriquent des lampes avec les têtes de leurs victimes plutôt original, ceci dit. Ainsi, un peu à la manière d'un Elephant Man, Leatherface parviendrait presque à nous émouvoir, y compris à la fin du film, lors de sa danse macabre en plein milieu de la route, baigné par la lumière orangée du crépuscule. À la fois grotesque, lyrique et Psychose 1960d'Alfred Hitchcock, avec Anthony Perkins et Janet Leigh Dépassant tous les genres, les cadres, les catégories, Psychose est l'un des plus grands coups de maître d'Hitchcock, et une référence absolue dans l'histoire du cinéma. Le film commence sur le mode policier, où l'on suit Marion Crane Janet Leigh, une secrétaire criminelle qui tente de s'enfuir avec le fric de ses patrons en même temps, on la comprend. Autrement dit, la paranoïa et la culpabilité de la jeune femme sont au centre de la première partie du film. Jusqu'au moment où elle fait halte dans une pension, tenue par un type assez chelou, personnage dès lors devenu mythique dans la culture populaire Norman Bates Anthony Perkins, le summum du serial-killer œdipien. Sa grande modernité, le film la partage avec L’Avventura d’Antonioni, sorti la même année elle se joue au niveau d'une narration rompue, brisée, qui laisse le spectateur pantois et désorienté. Puisqu'en effet, Psychose change de personnage principal en cours de route, abandonnant le cadavre de Janet Leigh au carrelage d'une salle de bains, pour s'attacher à scruter la folie meurtrière de Bates. Il y aurait beaucoup à dire sur l'interprétation impressionnante de Perkins, sur le sentiment de malaise distillé par Hitchcock dans un simple champ-contrechamp, et, bien sûr, sur la mythique scène de la douche, certainement l'une des séquences les plus célèbres du cinéma mondial, mélange d'érotisme voyeur tout à fait hitchcockien, donc et de violence esthétisée. A elle seule, le scène prit quasiment un tiers du temps de les hommages et références à Psychose – à commencer par le Halloween de John Carpenter – ne se comptent plus. Adorateur du film, Gus Van Sant en a même fait un remake tout à fait dispensable. Et pourtant, Psychose continue de donner l’impression de pouvoir être redécouvert, ou au moins resavouré, à chaque visionnage. Bref, un film qui Courtesy of Twentieth Century Fox5. Alien 1979de Ridley Scott, avec Tom Skerritt et Sigourney Weaver Ceux qui, à sa sortie, ont reproché à Alien son apparent manque d’action n’avaient précisément rien compris à son génie. Dès le générique, qui déroule lentement mais inexorablement des barres obliques pour former le mot “Alien”, on perçoit déjà la menace indicible qui pèse sur le Nostromo. Et c’est justement parce que ces premières quarante-cinq minutes du film – que certains trouvèrent donc soporifiques – s’attardent sur les tâches quotidiennes de l’équipage du vaisseau spatial, qu’une angoisse pérenne s’installe. Et, lorsque la tension éclate enfin, le rythme du film tourne à la crise d’épilepsie sous cocaïne. L’argument d’Alien est simplissime mais implacable une bête très grosse, très méchante, et surtout très visqueuse se retrouve à bord d’une navette techniquement, il n’y a donc non seulement personne pour vous entendre crier, mais aucun moyen de vous échapper non plus. La meilleure scène du film reste sans doute celle où un monstre répugnant s’éjecte violemment de l’estomac du capitaine du vaisseau, invoquant à la fois l’imagerie du viol et de l’accouchement. Car Alien, avec force symboles phalliques et métaphores sur l’enfantement, est aussi une puissante critique féministe, incarnée à l'écran par Sigourney Weaver, figure de proue des héroïnes badass au cinéma. Lors du tournage de cette première scène d’action, bouclée en une seule prise, les acteurs ne savaient d'ailleurs pas à quoi s’attendre, et leur stupeur écœurée dut être à peu près la même que celle du spectateur. Ajoutez à ces accès de violence une ambiance moite et claustrophobe, des éléments visuels futuristes et quasi-visionnaires, et vous obtenez simplement l’un des meilleurs films de science-fiction jamais The Thing 1982de John Carpenter, avec Kurt Russell et Wilford Brimley Parmi le cortège de possibilités alléchantes qu’un voyage dans le temps pourrait offrir, on se dit qu'on en profiterait bien pour aller dire au John Carpenter de 1982 qu'un jour, son nouveau film serait reconnu comme l’un des plus grands films d'horreur. Car comme nombre de classiques du genre, The Thing fut d'abord boudé, vilipendé, critiqué comme un vague clone d’Alien, simplement occupé à repousser les limites des effets spéciaux. En deux mots, la réception du film fut un flop catastrophique, menaçant même la réputation de Carpenter, pourtant reconnu à l'époque comme le maître incontesté de l'épouvante. Mais avec le recul, cette angoissante histoire de mal intérieur et de créature métamorphe, d'équipe de chercheurs perdus dans l'environnement inhumain de l'Antarctique, en est arrivée à poser quelques-uns des jalons essentiels du cinéma fantastique et d'angoisse Rosemary's Baby 1968de Roman Polanski, avec Mia Farrow, John Cassavetes et Ruth Gordon Un déménagement, ce n’est jamais facile. Mais quand en plus les voisins d’en face sont un couple de satanistes octogénaires bien décidés à vous faire porter l’enfant du diable, c’est encore moins marrant. Ambiance claustrophobe, onirisme menaçant et paranoïa latente caractérisent cette première réalisation hollywoodienne de Roman Polanski, adaptation du roman d’Ira Levin paru un an plus tôt. Après Répulsion et avant Le Locataire, le film s’inscrit dans une trilogie sur l’horreur quotidienne de la vie en appartement ainsi, dans la prison dorée des Woodhouse, le tic-tac de l’horloge se fait de plus en plus oppressant, tandis que les murs, immaculés, paraissent de plus en plus étroits. Le ton, d'une angoisse sournoise, est donné dès les premières secondes du générique, lorsque la voix de Mia Farrow retentit, fredonnant un air mi-innocent, mi-inquiétant – le désormais célèbre “Lullaby”. Car si l’horreur se manifeste à plusieurs reprises – notamment lorsque Rosemary se fait violer par le diable en personne –, les scènes les plus glaçantes sont en fait les plus ordinaires lorsqu’on assiste à la désintégration progressive du couple formé par Mia Farrow et John Cassavetes, alors que la grossesse de Rosemary, elle, progresse comme une véritable bombe à retardement. Réalisé en 1968, le film de Polanski est resté dans les mémoires pour sa capacité à brouiller la frontière entre fantastique et psychologique, mais aussi pour avoir ouvert la voie au genre des thrillers sataniques, suivi par La Malédiction ou L’ Halloween La Nuit des masques 1978de John Carpenter, avec Donald Pleasence et Jamie Lee Curtis Si la série des 'Halloween' a bien vu défiler une ribambelle d'épisodes parfois médiocres, cette Nuit des masques’ inaugurale reste une œuvre incontournable du cinéma d'horreur fin-1970, et une véritable leçon d’angoisse. Dès sa séquence d'ouverture, hommage appuyé au 'Psychose' d'Hitchcock, John Carpenter dont ce n'est que le troisième long métrage se révèle un réalisateur impeccable et extrêmement inventif. Par exemple, lorsqu’il choisit de filmer son premier meurtre en caméra subjective, plaçant le regard du spectateur à la place même de celui de l'assassin. Ce dernier, Michael Myers, se révèle ensuite n'être qu'un enfant de 6 ans… qui vient de trucider sa sœur à grands coups de couteau de cuisine le soir d’Halloween, sur fond de musique stressante et de cordes suraiguës ça vous rappelle quelque chose ?. D’une certaine manière, Myers nous apparaît d’emblée comme un Norman Bates extrêmement précoce, une sorte de Mozart du serial-killing... Quinze ans plus tard, à la veille d'Halloween – oui, oui, c’est gros comme un camion – Myers parvient à s'échapper de l'établissement psychiatrique où il était interné depuis, mutique. Autant dire, on s’attend à une belle surprise party… Sauf que la grande classe du film est de ne presque rien montrer, de simplement suggérer la présence de Myers lorsque son pick-up rôde, ou lorsque revient le thème angoissant de la bande originale du film, composée par Carpenter lui-même un piano répétitif et des violons synthétiques. Déjà , le futur réalisateur de The Thing’ brille par son tempérament novateur il est ici l'un des premiers à avoir recours à la stabilisation d'un steadicam, créant des mouvements de caméra d’une fluidité impressionante, alors inédite – que Kubrick systématisera, deux ans plus tard, dans les couloirs de l’Overlook Hotel de Shining’. Bref, une référence incontournable. Et toujours habilement Suspiria 1976de Dario Argento, avec Jessica Harper, Stefania Casini et Flavio Bucci Avec ses meurtres au graphisme léché, sa bande-son prog-rock signée Goblin et ses décors délirants faits de couloirs interminables et de couleurs acidulées, Suspiria ne ressemble à aucun autre film. Le sixième long métrage d’Argento, considéré comme son véritable passage du giallo à un cinéma d’horreur surréaliste, se déroule comme une hallucination multi-sensorielle longue d’une heure trente, un délire onirique fiévreux dont on ressort vaguement déboussolé. Abandonnant toute tentative de logique narrative, Argento mise ici tout sur le style, et pour cause, on a rarement vu production aussi visuellement saisissante. Suspiria fut en effet le dernier film de l’histoire à utiliser une caméra Technicolor, procédé alors déjà obsolète depuis une vingtaine d’années, qui donne aux couleurs cet aspect singulièrement artificiel. Le film suit les déboires d’une jeune étudiante fraîchement débarquée dans une mystérieuse école de danse, et débute par une folle course en voiture, suivie par un double-meurtre tout bonnement époustouflant – surveillez bien les mains du tueur ce sont celles du réalisateur. Evoquant tour à tour Kubrick et Hitchcock, le chef-d’œuvre d’Argento en influença ensuite de nombreux autres, de John Carpenter jusqu’au Black Swan d’Aronofsky, sorti en 2010. Si Suspiria est donc immanquable, c’est avant tout parce qu’il est, au-delà d’une œuvre cinématographique, une véritable expérience sensorielle. Une transe angoissante et implacable que même l’héroïne semble subir, sirotant tout au long du film un vin rouge dangereusement Zombie 1978de George A. Romero, avec Ken Foree, Gaylen Ross et David Emge Alors qu'il est reconnu comme l'une des plus célèbres usines à zombies du cinéma mondial bien qu'en perte de vitesse, il est étonnant de se souvenir que, dans un premier temps, George Romero se disait dubitatif quant à l'idée de donner une suite à sa Nuit des morts-vivants de 1969. Mais après que son projet le plus personnel, Martin 1977, se soit pris une tôle au box-office, le réalisateur empoigna le zombie par les cornes et en profita pour donner un sérieux coup de fouet à sa carrière ! Ainsi, bien que La Nuit des morts-vivants ait déjà pu être un véritable pavé dans la mare de l'horreur, c'est avec ce Zombie late-seventies qu'il entra de plain-pied dans la mémoire collective son long métrage le plus sauvage, le plus délirant, et qui redéfinit l'horreur en tant que genre filmique socialement conscient, et politiquement malin. Il suffit de voir ses morts-vivants arpenter comme leur territoire le parking d'un centre commercial, pour comprendre à quel point l'ironie peut constituer l'un des aspects les plus jouissifs du cinéma d' qu'on ne compte plus, depuis, les variations sur les zombies ; la série Walking Dead' montrant d'ailleurs l'intacte vitalité de ces cadavres chancelants. La raison en est simple contrairement à Dracula et, par extension, aux vampires sous la surveillance méticuleuse des ayants droit de Bram Stoker et consorts, les zombies de Romero restent insoumis au droit d'auteur. Ce qui fait, sans doute, de Zombie Dawn of the Dead en VO un film doublement populaire. Drôle, excessif et Les Dents de la mer 1975de Steven Spielberg, avec Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss 'Les Dents de la mer' a beau être devenu l'archétype du blockbuster estival, autant que la matrice de tous les 'Piranha 3D' sortis depuis le film d'Alexandre Aja étant d'ailleurs également une réussite, dont on s'est laissé dire que Jean-Luc Godard lui-même était fan, le long métrage de Steven Spielberg n'est pas non plus sans rappeler les grandes fresques marines d'un Conrad ou d'un Melville... Sauf qu'il fait de son Moby Dick un requin d'une intelligence redoutable, perverse et sanguinaire, qui terrorise et dévore goulûment les joyeux touristes d'une petite station balnéaire. On connaît l'histoire ; bientôt, Roy Scheider, Richard Dreyfuss et Robert Shaw partent à l'assaut du thalassoraptor... Evidemment, depuis 1975, Spielberg a souvent succombé à la guimauve, au tape-à -l'œil facile, voire à des détournements honteux de ses propres œuvres l'impardonnable 'Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal' et, du coup, paraît souvent un tantinet surestimé. Pourtant, il serait regrettable d'oublier l'immense maîtrise du suspense dont ses premiers films ici le thème général et assez kafkaïen d'un harcèlement absurde et meurtrier déjà à l'œuvre dans 'Duel', en 1971, dans lequel un automobiliste se retrouvait pourchassé pendant deux heures par un semi-remorque sans qu'il parvienne jamais à comprendre pourquoi, Spielberg orchestre une tension dramatique mémorable, montée en puissance qui convoque par moments une maestria toute hitchcockienne. A l'époque, le futur réalisateur de 'Rencontres du troisième type' n'a que 29 ans – c'est ce qu'on appelle un génie précoce...12. Ne vous retournez pas 1973de Nicolas Roeg, avec Donald Sutherland et Julie Christie Dans le peloton de tête de notre classement figure donc 'Ne vous retournez pas', délire onirique et hallucinatoire mis en scène par Nicolas Roeg en 1973, d'après la nouvelle éponyme de la romancière britannique Daphné du Maurier. Le film suit l'histoire d'un couple, joué par Julie Christie et Donald Sutherland qui, suite à la mort accidentelle de leur fille par noyade dans un lac en Angleterre, profite d'une opportunité professionnelle pour s'enfuir dans la mystérieuse ville de Venise. Beaucoup de choses peuvent être à l'origine de son succès... Le film parvient à la fois à remplir tous les critères du genre fantastique et à combler les adeptes du cinéma d'art et d'essai. Il utilise le cadrage, le son, le montage et le mouvement de la caméra pour construire un conte fascinant autour de personnages terriblement réalistes. Il ose attirer par la ruse les fantômes tapis dans les innombrables canaux de Venise, et donne probablement à voir l'une des plus belles scènes d'amour jamais filmées... Ou alors, disons simplement qu'il s'agit d'un film magnifique, dont la moindre image regorge de sens, d'émotion et de mystère, et qui reste le couronnement d'un des plus grands iconoclastes et maîtres du cinéma La Nuit des morts-vivants 1968de George A. Romero, avec Duane Jones, Judith O'Dea, Marilyn Eastman C’est ici que commença le cinéma d’horreur des temps modernes. Tourné en 1968, le film culte à petit budget de Romero ouvrit en effet la piste à tous les autres, y compris Wes Craven 'La Dernière Maison sur la gauche', David Cronenberg 'Frissons', Tobe Hopper 'Massacre à la tronçonneuse' ou encore Sam Raimi 'Evil Dead'. L’histoire est classique isolé dans un coin reculé de campagne, un groupe de personnes se retrouve assailli par des mangeurs de cerveaux toujours plus nombreux. Mais caractérisé par une approche radicalement subversive, un nihilisme social viscéral et un militantisme anti-Vietnam enragé, ce film de zombie révolutionnaire piétine allègrement toutes les règles, tabous et conventions préalablement établis l’acteur principal, afro-américain, finit abattu par la police celle-ci l’ayant pris pour un zombie lors du générique de fin. Ainsi, si Romero réalisa par la suite d’autres films de zombies Dawn of the Dead’, Day of the Dead’, Land of the Dead’, aucun d’entre eux ne parvint à égaler Les Innocents 1961de Jack Clayton, avec Deborah Kerr, Michael Redgrave, Pamela Franklin Adapté du roman de Henry James 'Le Tour d'écrou' 1898, 'Les Innocents' est ici coiffé au poteau par 'Ne vous retournez pas' de Nicolas Roeg n°12, comme meilleur film d'horreur britannique de notre liste. De l'œuvre de Jack Clayton, Martin Scorsese dira pourtant combien elle fut conçue et interprétée avec délicatesse, impeccablement tournée… et terriblement effrayante ». Deborah Kerr y incarne Miss Giddens, la nouvelle gouvernante de deux orphelins la nièce et le neveu du riche et puissant Michael Redgrave, auxquels on donnerait le bon Dieu sans confession. Pourtant, lorsque le garçon se voit renvoyé de l'école pour sa mauvaise influence sur ses camarades, Miss Giddens se persuade que les gamins ont été possédés par les esprits d'un couple d'amants défunts – leur précédente gouvernante et un ancien valet. Le sont-ils réellement ? Ou s'agit-il seulement des fantasmes délirants d'une célibataire frigide ? Jusqu'au bout, le film joue à merveille sur cette ambiguïté. Il n'est guère surprenant que François Truffaut ait donc qualifié ces 'Innocents' de meilleur film britannique » après le départ d'Hitchcock en Carrie 1976de Brian De Palma, avec Sissy Spacek, Piper Laurie et Amy Irving Jonglant de manière virtuose entre rêverie adolescente et séquences de pure horreur, Carrie’ fait partie de ces chefs-d’œuvre cinématographiques qui dépassent amplement les limites d’un seul genre. Brian De Palma réalisa cette adaptation deux ans seulement après la parution du premier roman de Stephen King, pour en faire un classique instantané, sublimé par la musique de Pino Donaggio et, bien sûr, l’interprétation magistrale de Sissy Spacek. Difficile en effet d’imaginer qu’au début, De Palma ne voulait pas de la jeune actrice, cheveux de feu et regard corrosif, inégalable dans le rôle de l’adolescente martyrisée par ses camarades de classe comme par sa fanatique religieuse de mère. Passant en une fraction de seconde du statut de petite chose fragile à celui de vengeresse implacable, Spacek livre ici la performance de sa carrière, recouverte de faux sang de porc – en réalité, un mélange de sirop de maïs et de colorants –, inspirant des déguisements d’Halloween pour plusieurs générations. Et l’on a beau connaître la scène du bal par cœur, jusqu’à la dernière seconde, on continue de prier, en vain, pour que ce satané seau ne tombe...16. Mister Babadook 2014 Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, l’actrice Jennifer Kent réussit un joli coup double livrer un film d’horreur convaincant, bien fichu, avec un louable souci de l’artisanat – et le refus d’effets numériques tape-à -l’œil. Et en même temps, son film traite de la condition féminine contemporaine sur des plans assez divers, bien mieux qu’un bon paquet de traités féministes. Le synopsis, pourtant, paraît classique. A vue de nez, Amelia Essie Davis a une petite quarantaine d’années. Depuis la mort brutale de son mari, elle vit avec son fils unique, Samuel Noah Wiseman. Or, celui-ci manifeste de plus en plus de troubles du comportement, jusqu’à ce qu’une sévère inquiétude gagne tout son entourage école, famille, camarades… Il faut dire qu’au même moment, Amelia et Samuel se trouvent harcelés par un livre pour enfants assez terrifiant, Mister Babadook’. Occupant la même fonction, angoissante et fantastique, que la mystérieuse cassette vidéo du début de Lost Highway’ de David Lynch ou dans Caché’ de Haneke, qui en reprend l’idée, le livre d’images sert ici de support au démon, de puits à l’angoisse, d’objet maudit. Mais il relève finalement de ce qu’Hitchcock qualifiait de MacGuffin » un simple prétexte pour parler d’autre chose. Avec Hitchcock, il s’agit généralement de fétichisme. Chez Jennifer Kent, il est plutôt question d’humiliation au travail, de deuil, ou de frustration sexuelle chez les mères de famille cantonnées à leur maternité, leurs rôles de maîtresses de maison, d’éducatrices. 17. Le Loup-Garou de Londres 1981de John Landis, avec David Naughton, Jenny Agutter et Griffin Dunne Ce qui paraît le plus brillant, dans ce thriller lycanthrope de John Landis, c'est la fabuleuse manière dont il bascule en un clin d'œil de la comédie burlesque à la terreur macabre, et vice versa. On y retrouve le génie du maquillage Rick Baker, quelques-uns des monstres les plus choquants et inventifs du cinéma d'horreur ah, ces zombies nazis..., et une sélection d'enfer de classiques FM – sans même parler de Jenny Agutter en tenue d'infirmière... Autant dire, pas vraiment étonnant que le film se place si haut dans notre classement. A sa suite, le cinéma d'horreur parodique deviendra un genre prolifique, dont Landis – déjà réalisateur de comédies comme 'Hamburger Film Sandwich' et 'The Blues Brothers' – restera avec ce long métrage l'une des références essentielles. Et nul doute, en effet, qu'il s'agit là du sommet de sa La Maison du diable 1963de Robert Wise, avec Julie Harris, Claire Bloom et Richard Johnson Ce long métrage de 1963 est sans doute la quintessence même du film de maison hantée ; voire, Martin Scorsese déclara qu'il s'agissait pour lui du plus effrayant jamais réalisé. Le Dr Markway Richard Johnson, anthropologue, enquête sur des activités paranormales autour d'une pierre tombale, près d'un édifice gothique de la Nouvelle-Angleterre. Jadis, l'épouse du premier propriétaire des lieux mourut en y pénétrant. On devine la suite. Plus tard, le docteur découvre donc la maison, accompagné de deux jeunes femmes à tendance psychotique la sympathique Theo qui possède l'une des plus belles garde-robes jamais vue, conçue par la couturière Mary Quant, et l'angoissée Nell, qui se retrouve vite l'attraction principale des fantômes de la demeure. Le réalisateur britannique Robert Weiss réussit ici un chef-d'œuvre de suggestion nous n'apercevons pas le moindre fantôme, mais sa diabolique caméra parvient à faire d'une sculpture, sur une porte en bois, un spectacle plus effrayant que n'importe quel type de maquillage ou d'effet Audition 1999de Takashi Miike, avec Ryo Ishibashi, Eihi Shiina et Jun Kunimura Le meilleur film d’horreur japonais des temps modernes, vous diront certains. Un producteur de cinéma veuf décide, sur les conseils de son fils et de son meilleur ami, de chercher une nouvelle femme. Afin de trouver la compagne idéale, il organise un faux casting, tombant rapidement sous le charme de la douce et mystérieuse Asami. Le seul problème, c’est que la délicate jeune fille fut en réalité violée et torturée lorsqu’elle était enfant, et semble éprouver quelques difficultés à faire confiance aux hommes. Après une première moitié penchant plutôt du côté du drame sentimental, Audition’ adopte dans ses dernières séquences une narration schizophrène, déployant une tension sournoise et inexorable. Jusqu’à la scène finale, où l’on assiste à une séance de torture-acupuncture particulièrement crispante, pimentée par l’utilisation d’un fil à scier spécial moignons. Comme quoi finalement, être célibataire, ce n’est pas si Evil Dead 2 1987de Sam Raimi, avec Bruce Campbell et Sarah Berry Rares sont les suites de film capables d’égaler leur prédécesseur. Or, dans le cas d’'Evil Dead 2’, beaucoup de gens ignorent même l’existence du premier opus tant celui-ci le surpasse. Loin d’être une suite, le deuxième 'Evil Dead' de Sam Raimi est une version améliorée, beaucoup plus efficace, de celui de 1981 en moins de dix minutes, les personnages principaux sont soit morts, soit possédés, soit les deux. Le premier long métrage de Raimi offrait déjà son lot de blagues, mais son objectif principal restait malgré tout de choquer les spectateurs – faut-il rappeler la scène du viol dans les bois ? Ici, on sent au contraire l’influence des carrières de Raimi et Campbell, qui alternaient alors entre courts métrages d’horreur et films à sketches. Le résultat est un mélange désopilant de flots d’hémoglobine et de comédie – qui réussit aussi bien sur chacun des deux tableaux. Alors qu’yeux et moignons volent dans tous les sens, le gag le plus mémorable reste sans doute celui où Campbell, partiellement possédé, se livre à une séance de slapstick hallucinante, attaqué par sa propre main. Sans oublier la scène où notre héros cherche désespérement à se débarrasser de la tête de sa défunte petite amie, péniblement accrochée à son poignet – redonnant alors tout son sens à l'adjectif têtu ».21. La Malédiction 1976 de Richard Donner, avec Gregory Peck et Lee Remick L’avantage des films sur Satan et sa progéniture, c’est qu’on peut s’y permettre à peu près n'importe quoi. 'La Malédiction' The Omen’ ne déroge pas à la règle, avec, entre autres, une nounou glaçante accompagné d’un rottweiler maléfique, un prêtre empalé par le paratonnerre d’une église, tout un tas de babouins au comportement étrange, et surtout, une scène de décapitation absolument culte, filmée sous plusieurs angles et au ralenti. 22. Freaks, la monstrueuse parade 1932 de Tod Browning, avec Olga Baclanova et Harry Earles Est-ce vraiment un film d'horreur ? Ou plutôt un conte humaniste et touchant, d'amour et de trahison ? Le réalisateur Tod Browning lui-même quitta l'école dans sa jeunesse pour travailler dans un cirque. Avec 'Freaks', il met en scène une troupe de bêtes de foire » qui se révèlent également de remarquables acteurs, pour raconter l'histoire d'une jolie trapéziste, Cleo Olga Baclanova, qui accepte de se marier au nain Hans Harry Earles pour sa fortune, avant de l'empoisonner. Le reste du temps, Browning suit la vie itinérante de ces étranges forains avec beaucoup de sympathie et d'humour – par exemple à travers l'histoire de ce type qui épouse une fille dont il ne peut supporter la sœur siamoise... Pourtant, ce qui fait de 'Freaks' un authentique film d'horreur, c'est sa fin dérangeante et macabre, lorsque les monstres » chassent Cleo et son amant à travers la forêt – bien qu'évidemment, l'horreur la plus violente réside dans la cruauté médiocre des prétendus gens normaux ». D''Ombres et Brouillard' de Woody Allen à 'Elephant Man' de David Lynch, on ne compte d'ailleurs plus les clins d'œil du cinéma à la parade fondatrice, émouvante, grotesque et sublime de Tod Nosferatu 1922 de Murnau, avec Max Schreck et Greta Schröder Avant Edward Cullen, Spike et Bill Compton, il y avait Nosferatu – certainement moins scintillant, mais beaucoup plus terrifiant. Librement adapté du Dracula’ de Bram Stoker, Nosferatu’ n’était peut-être pas le tout premier film d’horreur de l’histoire du cinema cet honneur revient sans doute au Manoir du Diable’ de Georges Méliès, mais ce fut certainement le plus influent. Le jeu sur l’ombre et la lumière, le basculement entre beauté et horreur, l’homme menaçant pourchassant une jeune innocente... La plupart des codes du genre furent ainsi inaugurés par Murnau. Et, à près d’un siècle de distance, son film reste profondément dérangeant la tension sournoise instaurée par la musique de Hans Erdmann, l’effroyable raideur de Max Schreck, ainsi que son atroce maquillage, sont désormais devenus cultes. Quant à l’invasion de rats, particulièrement angoissante, on n’ose imaginer l’effet qu’elle eut à l’époque, sur un public à peine sorti de la Première Guerre La Mouche 1986 de David Cronenberg, avec Jeff Goldblum et Geena Davis Délirante reprise par David Cronenberg d'un canevas classique du récit fantastique où un scientifique voit ses expériences de téléportation se solder par un vilain quiproquo génétique, 'La Mouche' n'est pas seulement un film d'horreur des plus élégants c'est aussi l'une des histoires d'amour les plus tragiques du septième art. La relation, charmante, hésitante, magnifiquement écrite, entre Jeff Goldblum et Geena Davis, commence en effet comme une fragile romance… qui ne rend que plus atroce la dégradation physique et mentale auquel le film va peu à peu soumettre Goldblum. Aussi, entre les mains de Cronenberg, la maladie génétique devient-elle une puissante métaphore de tout mal intérieur imaginable, qu'il s'agisse du cancer, du sida, de la vieillesse, ou de l'amour perdu, du désespoir sentimental… Superbe, écœurant, exaltant, brutal, inspirant et inspiré, 'La Mouche' est un film humaniste et paradoxal, où l'humain lui-même tend à disparaître. Et c'est aussi sans conteste l'une des plus grandes réussites de son réalisateur, alors à l'apogée de son Les Oiseaux 1963 d'Alfred Hitchcock, avec Tippi Hedren et Rod Taylor Après 'Jamaïca Inn' 1939 et Rebecca’ 1940, Les Oiseaux’ est le troisème film d’Hitchcock adapté d’un récit de Daphné du Maurier. Et comme le maître de l’angoisse l'a prouvé à de nombreuses reprises, nul besoin d’esprits frappeurs, de monstres dégoulinants ou de zombies qui titubent pour terroriser le spectateur le plus averti. Ici encore, Hitchcock parvient à nous perturber par de simples suggestions – comme la vue menaçante de centaines d’oiseaux perchés silencieusement sur des câbles électriques – ou par son travail sur le son, et le bruit de plus en plus assourdissant des vicieux volatiles. Quant aux scènes de pure épouvante, malgré des effets spéciaux vieux de soixante ans, elles ont encore de quoi filer la chair de poule on n’ose imaginer ce que ça donnerait en 3D. Mais au fond, 'Les Oiseaux' est surtout un parfait exemple de la manière dont Hitchcock joue avec les nerfs et la psyché du spectateur reprenant le thème des envahisseurs, il le plonge dans une inquiétante familiarité toute freudienne. Et s'il est commun de dire que le réalisateur piochait abondamment dans la psychanalyse 'La Maison du Dr Edwards', 'Psychose', rarement dans son œuvre les thèmes du danger et du désir, de la compulsion sensuelle entre Tippi Hedren et Rod Taylor et de sa censure la mère du personnage masculin et... les oiseaux, auront à ce point débouché sur une menace irrationnelle, violente, sauvage et Berberian Sound Studio 2013 Entre hommage au giallo, expérimentations sonores, métadiscours teinté de nostalgie et épouvante au second degré, ce puissant Berberian Sound Studio’ rappelle le Blow Out’ de Brian de Palma et, par ricochet, le génial Blow-Up’ d’Antonioni qui l’inspira avec de vrais bouts de schizophrénie lynchienne dedans… Bluffant. L’action se déroule en 1976, en Italie, dans un studio d’enregistrement où Gilderoy Toby Jones, ingé-son britannique un peu coincé, se retrouve à devoir mixer les bruitages du dernier film de Santini Antonio Mancino, l'un des maîtres du film d’horreur de l’époque. Peu à peu, une atmosphère d’étrangeté s’installe, entre actrices vociférantes, producteurs antipathiques, assistants cinglés et organisation kafkaïenne… jusqu’à ce que l’environnement même de Gilderoy bascule dans l’irrationnel. Afin de ne rien gâcher des habiles retournements qui constituent le récit, on évitera d’en dire plus. Toutefois, il faut noter que le long métrage de Peter Strickland fait preuve d’une impressionnante densité, ouvrant de multiples pistes d’interprétation, et interrogeant les perceptions du spectateur avec une maestria qui, par moments, n'est pas sans évoquer Mulholland Drive’ ou Lost Highway’ de David Lynch. Le travail sur le son – inquiétant et profond – et les images vintage, parfois dissociés, contribue notamment à faire planer sur le film une ambiguïté tout à fait délicieuse. Une véritable expérience de cinéma, passionnante et souvent L'Enfant du Diable 1979 de Peter Medak, avec George C. Scott, Trish Van Devere et Melvyn Douglas Réalisé à l'ancienne dans le meilleur sens du terme, ce thriller surnaturel et mésestimé de Peter Medak parvient à nous effrayer par son impressionnante maîtrise technique. Le remarquable George C. Scott y interprète un compositeur en vogue qui, après la mort de sa femme et de son fils dans un accident de la route, part enseigner à Seattle dans une étrange maison victorienne hantée, bien évidemment. Or, même les séquences les plus banales, les clichés les plus éculés – comme cette séance de spiritisme où un médium tente d'entrer en contact avec l'esprit inapaisé du garçon défunt – sont mis en scène avec beaucoup d'habileté et une grande force de conviction. Guillermo del Toro soutient que les meilleures histoires de fantômes ont toujours un grand arrière-fond de mélancolie. C'est assurément le cas La Fiancée de Frankenstein 1935 de James Whale, avec Boris Karloff, Colin Clive, Elsa Lanchester et Ernest Thesiger 'La Fiancée de Frankenstein' serait donc la meilleure adaptation du célèbre roman de Mary Shelley ? C'est en tout cas ce qu'ont tranché nos spécialistes de l'horreur. A l'époque, le réalisateur, James Whale, ne pensait pas donner de suite à son 'Frankenstein' de 1931. Mais sous la pression des studios, il décida qu'elle serait un chant nocturne, un véritable hululement », selon son expression. En parallèle à son humour narquois et à son esthétique camp, cette 'Fiancée' marque le retour d'un Boris Karloff incroyablement émouvant dans le rôle du monstre. Le Dr Frankenstein a alors cessé de se prendre pour Dieu et renoncé à bricoler des cadavres dans son garage le dimanche ; mais son mentor orchestre un odieux chantage pour qu'il fournisse une compagne Elsa Lanchester à sa créature. Le maquillage de la mariée, toujours réalisé par l'incontournable Jack Pierce – avec cicatrices de barbelés, rouge à lèvres de diva, cheveux foudroyés – et les mouvements mécaniques, étrangement innocents, de Lanchester ont fait de ce film un véritable classique du cinéma gothique Vidéodrome 1982 de David Cronenberg, avec James Woods, Sonja Smits et Debbie Harry Sans doute l’œuvre la plus visionnaire de Cronenberg, Vidéodrome’ explore les dangers de la télévision à travers le regard déréglé de Max Renn James Woods, programmateur de télé controversé. Dans un monde gouverné par des organes de censure, le contact avec des images choquantes détruit peu à peu la capacité de discernement entre réalité plastique et fantasme pervers. Ainsi, après avoir visionné une cassette intitulée "Vidéodrome”, Max voit sa perception s'altérer impossible alors de savoir si sa relation sado-masochiste avec Nicki Brand interprétée par Debbie Harry, la chanteuse du groupe Blondie n’est que pure hallucination, au même titre que l’étrange vagin qui lui pousse au milieu du ventre. Et lorsque cet orifice béant se transforme en magnétoscope dans lequel les censeurs insèrent des cassettes, chair et technologie finissent par former un ensemble organique particulièrement Morse 2008 de Tomas Alfredson, avec Kåre Hedebrant et Lina Leandersson Un classique immédiat ? Si la présence de 'Morse' au sein de notre classement signifie quelque chose, alors oui, certainement. Le film d'épouvante de Tomas Alfredson – dont les décors neigeux accompagnent à merveille la tristesse – ressemble à un conte initiatique sur l'expérience amoureuse. Oskar, 12 ans, aime sa voisine, Eli. Parfois, il trouve qu'elle a une drôle d'odeur. Plus tard, les bonbons qu'il lui offre la rendent violemment malade. Et ses yeux saignent lorsqu'elle pénètre chez lui sans avoir été invitée eh oui, Eli est un vampire… Cela fait une éternité que j'ai cet âge… » Comme le cinéaste suédois ne voulait pas d'interprétations policées, il préféra travailler avec des acteurs non professionnels. Pourtant, Eli paraît véritablement intemporelle. Horrible et touchant, 'Morse' reçut, entre autres, le Grand Prix et le Prix de la critique au Festival du film fantastique de La Féline 1942 de Jacques Tourneur, avec Simone Simon et Kent Smith L'idée que le cinéma d'horreur puisse constituer le support d'une subversion politique, ou culturelle, a beau avoir connu son heure de gloire dans les années 1970 avec notamment le 'Zombie' de George A. Romero, elle a toujours été présente en filigrane ne trouve-t-on pas, par exemple, dans le 'Frankenstein' de Mary Shelley, une puissante satire des classes sociales ? Le message de l'étrange et très beau film de Jacques Tourneur, 'La Féline', est sans doute plus subtil, et n'en interpelle pas moins le spectateur. Il pourrait être vu comme une étude sur la puissance intrinsèque du désir féminin, et que le nier ne saurait que l'exacerber, le pousser à éclater de façon abrupte et violente. Simone Simon y interprète Irena, une jeune femme d'origine serbe, maltraitée durant son enfance, qui se transforme en panthère sanguinaire dans ses moments d'excitation sexuelle. Or, toute la force du film réside dans la subtilité avec laquelle Tourneur explore ces thèmes, sans jamais tomber dans le trivial, ni perdre de vue le drame sensible au cœur de son Frankenstein 1931 de James Whale, avec Colin Clive, Boris Karloff et Mae Clarke Une porte s'ouvre, le monstre se met en branle, entame un pas, instable… Il est vivant ! Mais lorsque la caméra montre son visage, on perçoit dans son regard une absence, un vide morbide. Définitivement, notre image du monstre de Frankenstein aura été marquée par le légendaire travail de maquillage de Jack Pierce sur ce film les boulons au cou, la tête plate, les yeux enfoncés et hagards… En 1932, le public attendait Bela Lugosi dans le rôle-titre, mais celui-ci, lâché par les studios, désapprouvait la façon dont le script transformait la créature philosophique de Mary Shelley en un pré-zombie mutique. Boris Karloff, alors relativement inconnu, fut donc recruté au débotté par le réalisateur James Whale, qui en profita pour injecter à son 'Frankenstein' une bonne dose d'humour à froid, dans une atmosphère angoissante, limite choquante pour l'époque – comme lors de cette scène où un agriculteur transporte le corps inerte de sa fille, à travers le village occupé à célébrer le mariage du savant Les Griffes de la nuit 1984 de Wes Craven, avec Heather Langenkamp, Robert Englund et John Saxon Quoi qu’il arrive, ne t'endors pas. Voilà le terrifiant avertissement qu’assène Nancy à son petit ami Glen – un Johnny Depp très jeune et incroyablement propre, ici dans son premier rôle. Car le cultissime Freddy Krueger, chapeau cabossé, visage brûlé et lames tranchantes à la place des doigts, hante les cauchemars des adolescents, les condamnant à une mort, elle, bien réelle. Si l’on connaît surtout le talent novateur de Wes Craven grâce à Scream’, Les Griffes de la nuit’, douze ans plus tôt, redonnait déjà un bon coup de brosse aux teen slashers, sous-genre dans lequel des adolescents en rut finissent généralement en morceaux. La fin du film, imposée par les producteurs, a beau paraître incohérente, il ne faut pas rater ses scènes de meurtre ahurissantes, notamment la première, où la meilleure amie de Nancy se retrouve projetée dans les airs avant d’être lacérée par son agresseur invisible. Tout ça, bien sûr, sur fond de grosse musique Les Yeux sans visage 1959 de Georges Franju, avec Edith Scob, Pierre Brasseur, Alida Valli et Juliette Mayniel C’est seulement le deuxième long métrage de Georges Franju. Pourtant, Les Yeux sans visage est incontestablement un chef-d’œuvre du cinéma fantastique français. Adaptation du roman de Jean Redon sorti un an plus tôt, ce film tout en ombres et en silences mêle de manière virtuose effroi et poésie, épouvante et fascination. On y retrouve l’esthétique glaciale de celui qui avait jusqu’alors tourné des documentaires au réalisme impitoyable, décrivant tour à tour le monde des abattoirs ou le triste destin des gueules cassées ». Avec ce film monumental et frankensteinien, Georges Franju a parfois été désigné comme un précurseur du cinéma gore, qui apparaîtra en effet quelques années plus tard... 35. Martyrs 2008 de Pascal Laugier, avec Mylène Jampanoi et Morjana Alaoui Saw’ et Hostel’ ne figurent peut-être pas dans notre liste, mais le torture porn, sous-genre peu ragoûtant du cinéma d’horreur, n’a pas été oublié pour autant. Parmi les quelques films français de ce classement, Martyrs’, de Pascal Laugier, est de loin le plus atroce, donnant aux Américains une leçon magistrale en termes de souffrance – entre autres retirer des clous en métal plantés dans le crâne d’une femme, la dépecer méthodiquement... Le film, qui mêle gore, horreur, surnaturel et thriller psychologique, s’ouvre sur une petite fille couverte de sang s’échappant d’un abattoir abandonné. Quinze ans plus tard, la jeune martyrisée veut se venger, abattant sauvagement une famille qu’elle croit responsable de ses malheurs. Or, tout ceci ne constitue que les dix premières minutes du film, laissant ensuite place à plus d’une heure de séquences visuellement insoutenables. Aussi loin qu’on s’en souvienne, seul Salo ou les 120 jours de Sodome’ nous avait laissés sur une telle envie de Cannibal Holocaust 1979 de Ruggero Deodato, avec Francesca Ciardi et Perry Pirkanen Voici l'un des rares films véritablement crades à avoir survécu à son titre provocateur et une affiche aussi gore que sinistre. C'est que, derrière sa brutalité et ses excès un fœtus arraché du ventre de sa mère, une tortue écorchée vive, des organes génitaux découpés en tranches…, 'Cannibal Holocaust' témoigne d'une intense inventivité visuelle, essentiellement due à sa forme inédite de faux documentaire, désormais adoptée par tous les films basés sur le montage de prétendues archives retrouvées – à commencer par 'Le Projet Blair Witch'. Après avoir été témoins des pratiques barbares d'une tribu amazonienne, d'apprentis documentaristes, amateurs de sensations fortes, développent un étonnant goût pour le viol et le meurtre... Mais, en dépit de ces mille et une représentations graphiques de la cruauté et de la torture, le plus effrayant reste la façon comique dont ce carnage anthropophage prétend condamner une violence, qu'il prend si manifestement plaisir à Au cœur de la nuit 1945 d'Alberto Cavalcanti, Charles Crichton, Basil Dearden et Robert Hamer Le principal souvenir qu'on conserve de cette anthologie du cinéma d'épouvante des Studios Ealing, c'est en général l'image de Michael Redgrave en ventriloque possédé par sa propre marionnette. En fait, le film est constitué d'une série de contes, narrés par les invités d'une réception dans un chalet isolé. Les histoires en elles-mêmes sont de qualité variable, mais les talents mis à contribution – la crème de Ealing – forcent le respect. A côté de l'épisode du ventriloque, l'autre principal segment du film est réalisé par Robert Hamer 'Il pleut toujours le dimanche', où il est question d'un miroir qui reflète un autre espace-temps, dans lequel un homme Ralph Michael se trouve entraîné et poussé à assassiner sa femme Googie Withers. Pour l'anecdote, le cinéma d'horreur ayant disparu pendant la guerre, ce film marqua, à sa sortie en 1945, le retour du genre sur les écrans Le Projet Blair Witch 1999 de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, avec Heather Donahue et Michael C. Williams Même si Cannibal Holocaust’ le précédait de presque deux décennies, Le Projet Blair Witch’, faux documentaire haletant signé Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, est considéré comme le véritable pionnier des films d’horreur utilisant des vidéos retrouvées ». Tourné en huit jours pour 50 000 $, le film présente les vidéos tournées par trois étudiants, portés disparus depuis. Partis caméra à la main dans une forêt du Maryland pour réaliser un documentaire sur une légendaire sorcière, on les voit s’enfoncer progressivement dans les bois, puis se perdre, et s’engueuler de manière hystérique, tandis que des phénomènes de plus en plus étranges habits qui disparaissent, cris d’enfants en plein milieu de la nuit viennent leur faire perdre la raison. Les acteurs, qui tournèrent eux-mêmes les images, savaient peu de choses du scénario, et furent véritablement abandonnés en forêt, privés de nourriture et de sommeil, guidés chaque jour par de nouvelles instructions. Le résultat est plus vrai que nature. Sans effets spéciaux, voire parfois sans images pour les scènes tournées de nuit, Blair Witch’ est l’incarnation même de l’angoisse – j’ai peur d’ouvrir les yeux et peur de les fermer ». Difficile donc de ne pas être submergé d’effroi lorsqu’arrivent les dernières minutes, redoutables, considérées par certains comme l'une des meilleures fins de film de tous les temps. De quoi nous dégoûter du camping pour un bon L'Invasion des profanateurs de sépultures 1956 de Don Siegel, avec Kevin McCarthy et Dana Wynter S'agit-il d'une satire futée du conformisme et du consumérisme, ou d'une parabole réac sur l'infiltration rampante du communisme aux Etats-Unis ? C'est certainement cette ouverture, cette indécision, qui ont rendu si durable cette adaptation de l'angoissant roman de Jack Finney par Don Siegel. Mais au fond, tout cela ne serait pas grand-chose sans le caractère extrêmement divertissant et dynamique du film. Bien sûr, le côté col blanc coincé des années 1950 a pris un sérieux coup de vieux – surtout quand des scientifiques à pipe s'en mêlent –, mais ce côté vintage ne manque pas de contribuer au charme décalé et fantastique du long métrage. Jusqu'à sa fin explosive, l'une des plus sombres du cinéma d'horreur, et diablement audacieuse pour son Possession 1981 d'Andrzej Zulawski, avec Isabelle Adjani, Sam Neill et Heinz Bennent Implacable » est un adjectif qui revient souvent pour qualifier des films d’horreur. Pourtant, ce n’est qu’assez rarement le cas même les œuvres les plus extrêmes marquent des temps d’arrêt, des pauses, pour permettre au public de reprendre son souffle. Mais pas Possession’.Le film de Zulawski débute dans un calme relatif – un couple d'expatriés à Berlin doivent faire face à l’échec de leur mariage. S'ensuit alors une série d’intrigues, de trahisons, d’évènements étranges, de ruptures de ton satiriques ou inexpliquées, jusqu’à des moments d’horreur absolue dont l’intensité se révèle presque insupportable. Les performances des acteurs sont remarquables – le pétage de plomb d’Isabelle Adjani dans les couloirs d’une station de métro reste l’une des scènes de possession les plus dévastatrices du cinéma – et le script est à la fois politiquement audacieux et émotionnellement suintant. Le résultat est tout bonnement unique plongée en apnée dans une folie créatrice extrêmement singulière. Où ce ne sont plus les personnages qui sont possédés, mais le film The Descent 2005 de Neil Marshall, avec Shauna Macdonald, MyAnna Buring et Natalie Mendoza Six amies piégées au fond d’une grotte doivent affronter le froid, l’obscurité, et une variation plus grosse et féroce du Gollum du Seigneur des anneaux’. Mais ce qui aurait pu n'être qu'un simple film d’horreur réussit à faire preuve d’une surprenante profondeur émotionnelle alors que nos héroïnes se retrouvent poursuivies par des créatures aveugles à l’odorat extrêmement développé, les tensions au sein du groupe s’exacerbent, les loyautés se désintègrent et les trahisons affleurent... Sarah, qui a perdu un an plus tôt sa fille et son mari dans un accident de voiture, va alors devoir surmonter ses peurs, et tenter de sortir de cet enfer à grands coups de pic à glace. Avec un casting exclusivement féminin et entièrement badass, une atmosphère sombre, moite, et des scènes d’angoisse à vous décrocher le cœur, The Descent’ se démarque sans problème des autres films d’horreur de sa génération. Comme beaucoup de films d’horreur, le premier long métrage de Richard Donner ne fut pas particulièrement bien accueilli par la critique à sa sortie, mais il est désormais considéré comme un classique du genre. La légende raconte d'ailleurs que le film lui-même était maudit d’étranges événements à répétition frappèrent plusieurs membres de l’équipe ; quant à la femme du réalisateur, elle fut décapitée dans un accident de voiture peu de temps après la fin du tournage...42. Le Carnaval des âmes 1962 de Herk Harvey, avec Candace Hilligoss, Frances Feist et Sidney Berger Impossible de traverser l’étrangeté monochrome du premier film de David Lynch, Eraserhead’, ou de croiser les cauchemardesques zombies de La Nuit des morts-vivants’ de George Romero, sans y percevoir l’influence de ce film-culte du début des années 1960, longtemps resté inédit en France, avec son atmosphère désorientée et ses séquences somnambuliques. Sortie trempée d’une rivière après un accident de voiture dont elle est l’unique survivante, Mary Henry Candace Hilligoss apparaît de plus en plus erratique sur le plan mental, croyant devenir invisible, ou inaudible – jusqu’à ce qu’un homme étrange, au visage blanchâtre, ne la conduise dans l’espace abandonné d’une fête foraine, à Salt Lake City. Tourné en trois semaines pour un budget dérisoire de 33 000 $, Carnival of Souls’ reste une pierre angulaire du film fantastique, en plus de sa bande originale, ruisselante d’orgues à vous filer la chair de Evil Dead 1981 de Sam Raimi, avec Bruce Campbell et Ellen Sandweiss Si Massacre à la tronçonneuse’ avait déjà prouvé qu’une vieille caméra et un peu d’imagination pouvaient suffire à engranger des recettes phénoménales, le premier long métrage de Sam Raimi, en 1981, redonna un sérieux coup de fouet au genre des films d’horreur faits maison. The Evil Dead’ fut en effet réalisé avec un budget minuscule par Raimi et ses amis d’enfance, le producteur Robert Tapert et l’acteur Bruce Campbell, adaptant leur propre court métrage Within The Woods’. Résultat un film d’horreur désormais culte, à la fois drôle, angoissant et férocement original. On y retrouve, entre autres, des scènes de possession, des zombies, et même des arbres violeurs si, si. Alors bien sûr, les acteurs sont loin d’être oscarisables, et les effets spéciaux ont pris un bon coup de vieux. Mais la scène où Cheryl, première victime du film, se fait violer par des branches diaboliques reste l’une des plus vicieuseusement inventives du genre. En plus d’une source d’inspiration pour tout réalisateur débutant, The Evil Dead’ demeure donc à ce jour un hommage retentissant au do it yourself, et au pouvoir incontestable du ketchup et de la pâte à Le Voyeur 1960 de Michael Powell, avec Karlheinz Böhm, Moira Shearer et Anna Massey Réalisé la même année que Psychose’ autre film sur un type solitaire et salement dérangé, ce long métrage marqua un assez net coup d’arrêt à la carrière de Michael Powell, réalisateur fameux, à l’époque, pour quelques grands classiques du cinéma britannique d’après-guerre Une question de vie ou de mort’, Le Narcisse noir’, Les Chaussons rouges’, co-réalisés avec Emeric Pressburger. L’histoire du Voyeur’ est celle de Mark Lewis Karl Böhm, cinéaste, photographe érotique à ses heures, que l’on découvre bientôt également tueur en série – sa caméra cachant une arme pour piéger et assassiner de jeunes femmes. A sa sortie en Grande-Bretagne, le film fut vilipendé pour ses dialogues de prostituées, pour ses scènes de semi-nudité, alors que sa modernité réside bien ailleurs dans son propos, où la caméra est une prédatrice, et où nous-mêmes, en tant que spectateurs, participons d’une transformation de la vie privée en divertissement meurtrier. Ce Peeping Tom’ en VO est le Jack l’éventreur' d’aujourd’hui. Toute caméra est une goule. Voilà un grand film d’horreur sur l’horreur même du Le Locataire 1976 de Roman Polanski, avec lui-même et Isabelle Adjani Dans Rosemary’s Baby’, Roman Polanski faisait dire au personnage de Mia Farrow Cela existe, les gens qui vous veulent du mal, n’est-ce pas ? » Avec Le Locataire’, parfait écho au film susmentionné, le réalisateur reprend ce thème de la paranoïa et fait de nouveau d’un immeuble le lieu central de l’action, sorte de petite société totalitaire où tout le monde surveille tout le monde. Certains critiques évoqueront d’ailleurs une trilogie de l’appartement », puisque Répulsion’ s’inscrit dans la même lignée. En adaptant un roman génial de Roland Topor, Le Locataire chimérique’, et en prenant un point de départ trivial, les querelles de voisinages, Polanski laisse ici libre cours à ses démons habituels dans une veine toujours aussi subtile et terrifiante. Tout un symbole le cinéaste joue lui-même le rôle du personnage principal, un petit immigré d’Europe centrale harcelé par ses voisins pour d’absurdes motifs kafkaïens. Et quand ce timide locataire dit au sujet de ses voisins Des choses idiotes s’enveniment et prennent d’énormes proportions », c’est finalement tout le sel de la mise en scène de Polanski qui est soudain décrit en une courte L'Heure du loup 1967 d'Ingmar Bergman, avec Max von Sydow et Liv Ullmann Difficile ici de retrouver l’acteur-fétiche de Bergman, Max von Sydow, en artiste torturé sans se souvenir de sa performance autoparodique en peintre misanthrope, dans Hannah et ses sœurs’ de Woody Allen 1986. Hormis cela, L’Heure du loup’ est on ne peut plus sérieux et angoissant le réel et l’imaginaire s’y confondent en permanence et, tandis que les démons intimes de l’artiste malade prennent le contrôle du film, sa femme Liv Ullmann commence à sombrer dans une névrose assez complète. Conçu en même temps que le superbe Persona’ dont les thèmes sont extrêmement proches duplicité, création, retrait, folie..., cet unique film d’horreur du réalisateur suédois est un cauchemar gothique où des monstres marchent sur les murs, et dans lequel de vicieux flashbacks viennent troubler un récit parcouru de visions de malaise dont une, tétanisante, montrant le héros luttant contre un enfant-vampire sur une musique à vous rendre totalement schizophrène. Fantastique et habité – d’autant plus lorsqu’on sait que L’Heure du loup’ s’inspire de la propre dépression nerveuse de Bergman, au milieu des années Les Frissons de l'angoisse 1975 de Dario Argento, avec David Hemmings et Daria Nicolodi Les fans d’Argento se divisent généralement en deux catégories ceux qui préfèrent ses films giallo – genre italien entre l’horreur et le policier –, et ceux qui ne se lassent pas de son surréalisme rêveur post-’Suspiria’. Les Frissons de l'angoisse’ 'Profondo rosso' – rouge profond » en VO a l’avantage de mettre tout le monde d’accord, alliant une intrigue simple et puissante à des scènes de meurtre formidablement expressionnistes. Macha Méril y fait une apparition éclair en voyante terrorisée, mais la force du film réside surtout dans son duo principal – David Hemmings et Daria Nicolodi, particulièrement sympathiques en détectives amateurs sur la piste d’un tueur en série. Les Frissons de l'angoisse’ reste ainsi sans doute le film le plus délectable d’Argento, s’attaquant à la masculinité italienne avec une désinvolture jouissive, et offrant des scènes d’effroi parmi les plus loufoques du genre, accompagnées d’une bande-son prog-rock complètement absurde signée par le groupe italien Les Diaboliques 1955 de Henri-Georges Clouzot, avec Véra Clouzot et Simone Signoret Il est commun de dire que la France se révèlerait incapable de donner dans le cinéma de genre. Si le terme est discutable car d’abord, qu'est-ce qu'un genre » ?, il est pourtant difficile d'oublier l'œuvre de cinéastes comme Franju, Verneuil, et surtout Clouzot, dont la contribution au septième art est époustouflante… L'assassin habite au 21’, Le Corbeau’ et Quai des Orfèvres’ sont des classiques du thriller/polar, Le Salaire de la peur’ un stupéfiant film d'action/suspense dont le remake par William Friedkin, Sorcerer’, est également estomaquant, et ce Diaboliques’ un miracle de thriller dramatico-fantastique. Prenant pour décor une école pour garçons, Les Diaboliques’ suit le complot de deux femmes pour se débarrasser de Michel, mari de l'une des deux et amant de l'autre, abusif et méprisant. L'assassinat réussit. Pourtant, sur une photo de classe, le visage du mari défunt apparaît dans le fond... Une atmosphère que le cinéma fantastique japonais récent ne renierait pas, mais Clouzot évite les effets et s'appuie essentiellement sur sa fragile et magnifique actrice principale, sa propre femme, Véra Clouzot. Les yeux habités de peur, elle est secondée par une Simone Signoret reptilienne, et le mari défunt joué par un Paul Meurisse brillant, utilisant avec virtuosité son regard froid, imperturbable. Délicieusement insidieuse, la mise en scène de Clouzot plonge sa Véra – et le spectateur – dans un cauchemar dont la résolution par un Charles Vanel goguenard ne dilue pas l'effroi. A noter qu'on y croise également un jeune Michel Serrault, et que l'un des enfants figurants n'est autre que... Johnny Hallyday !49. Les Diables 1971 de Ken Russell, avec Oliver Reed et Vanessa Redgrave Entre d’autres mains, la sauvage théâtralité des Diables’, histoire de persécution au XVIIe siècle en France inspirée par l’affaire des possédées de Loudun, aurait tout simplement pu tourner au défouloir hystérico-gore. Au fond, ce qui est génial dans Les Diables’, c’est précisément que le réalisateur Ken Russell qui dirigera quelques années plus tard Tommy’, l’opéra-rock des Who parvient à créer, en marge de son atmosphère de folie furieuse, une réelle sensation de claustrophobie et d’anxiété – notamment due à la performance toute en retenue en tout cas, comparée à la frénésie qui l’entoure d’Oliver Reed. Ainsi, lorsque son personnage, le Père Grandier, se retrouve soumis à la torture, le spectateur éprouve toute l’horreur de la corruption religieuse et des caprices de l’Inquisition. Ceci dit, Les Diables’ est aussi incroyablement jouissif, de la scénographie immense et écrasante de Derek Jarman à la performance de Vanessa Redgrave Blow-Up’, en religieuse vulnérable et Kwaidan 1964 de Masaki Kobayashi, avec Tatsuya Nakadai, Rentarô Mikuni et Michiyo Aratama Inspirées de contes traditionnels japonais et tournées dans de superbes décors peints à la main, ces quatre histoires de femmes aux cheveux corbeau, de spectres sensuels, de moines aveugles et chantant, ou de samouraïs fantomatiques servirent de matrice à bien des productions postérieures au Pays du soleil levant. La femme éternellement jeune du premier segment ’Les Cheveux noirs’ préfigure en particulier les nombreuses héroïnes aux cheveux de jais et aux visages pâles des films de J-horror modernes – par exemple, The Ring’ 1998. Chez Kobayashi, l’utilisation de la couleur, très stylisée, tend vers le symbolisme bien plus que vers le naturalisme. Ajoutez à cela la musique avant-gardiste de Toru Takemitsu incorporant des éléments concrets et des samples de sons naturels, et vous obtiendrez une atmosphère habilement hantée, et quelques fantastiques Vampyr 1932 de Carl Theodor Dreyer, avec Julian West, Jan Hieronimko et Sybille Schmitz Produit en 1932 par le baron Nicolas de Gunzburg qui, sous le pseudonyme de Julian West, en interprète le rôle principal, 'Vampyr' fait suite, dans la filmographie de Dreyer, à sa célèbre 'Passion de Jeanne d'Arc'. Adapté de deux nouvelles de l'Irlandais Sheridan Le Fanu, le film suit l’aventure d'un jeune homme, David Gray, en visite au village de Courtempierre France, hanté par de biens étranges habitants – avec, pour certains, deux curieux petits points rouges au niveau du cou. Sa réalisation singulière, Vampyr’ la tient de l’époque-charnière où il se situe dans l'histoire du cinéma ainsi, Dreyer y utilise simultanément des techniques du muet et du parlant apparu en 1928, pour aboutir à une forme hybride, onirique et saisissante. Intertitres, illustrations musicales, dialogues parlés, silences et bruitages répondent aux jeux de surimpressions et de contrastes du cinéaste, tout comme à la photographie brumeuse de Rudolph Maté. Selon Dreyer, il s’agissait pour lui de réaliser un rêve éveillé, et de montrer que l’horreur ne se trouve pas autour de nous, mais à l’intérieur même de nos inconscients » inquiétante étrangeté qui se traduit, visuellement, par des scènes hallucinées, souvent stupéfiantes, où l’on peut voir des ombres valser dans un grenier vide, ou adopter la vue subjective d’un mort, transporté dans son 28 Jours plus tard 2003 de Danny Boyle, avec Cillian Murphy, Naomie Harris et Megan BurnsL'Angleterre dans un futur proche. Un commando de défense des animaux s'introduit dans un labo secret afin de délivrer des chimpanzés soumis à d'horribles expériences. Mais, aussitôt libres, les animaux, contaminés par un mystérieux virus, bondissent sur leurs sauveurs. Vingt-huit jours plus tard, le mal s'est répandu à travers le pays. Jim, un jeune coursier, sort du coma dans un Londres déserté. Le jeune homme, Selena et Mark, Frank et sa fille Hannah, tentent de gagner une zone sécurisée de Manchester. C'est le début du L'Au-delà 1981 de Lucio Fulci, avec Katherine MacColl et David Warbeck Hors des salles d’expositions ou d’art et d’essai, l’horreur est le seul genre cinématographique où le surréalisme le plus débridé soit non seulement acceptable, mais même fortement apprécié – et à cet égard, il existe peu d’exemples graphiquement comparables aux bains de sang louisianais de ce film du cinéaste italien Lucio Fulci. L’intrigue de base est assez classique une jeune femme hérite d’un hôtel dont elle découvre qu’il fut construit au-dessus d’une des sept portes de l’enfer laquelle, manque de bol, se trouve avoir été ouverte. Enfin, tout cela n’est qu’un prétexte, un simple cadre narratif au sein duquel Fulci va tout faire pour bouleverser et horrifier ses spectateurs des visages fondent inexplicablement, des tarentules viennent arracher des langues humaines, des zombies sortent de terre et des globes oculaires sont arrachés sans vergogne. Le résultat est sans doute le film le plus cauchemardesque de toute cette liste, une véritable descente dans les profondeurs du non-sens, et une horreur imprévisible, belle et terrifiante comme le dard dressé d’un scorpion Eraserhead 1978 de David Lynch, avec Jack Nance, Charlotte Stewart et Jeanne BatesLe premier film cauchemardesque de David Lynch. A la suite d'un accouchement prématuré, Mary, la fiancée d'Henry, a mis au monde une sorte de monstre, mi-humain, mi-animal, qui nécessite des soins incessants et une attention constante. Déjà déprimé par l'ambiance totalement inhumaine de la gigantesque usine dans laquelle il travaille, Henry doit de plus désormais faire face seul aux soins que réclame sa curieuse progéniture. Mary, qui ne supportait plus ses cris, vient en effet de quitter l'appartement. Henry est hanté jour et nuit par des rêves et des visions obsédantes...55. La Nuit du chasseur 1955 de Charles Laughton, avec Robert Mitchum, Shelley Winters et Lilian GishUn prêcheur fanatique poursuit de ses assiduités deux enfants dont le père vient d'être condamné pour vol et meurtre. La petite fille détient dans sa poupée les dix mille dollars du dernier larcin de son père. Les enfants vont être pourchassés sans pitié par ce prêcheur fantastique et inquiétant. Un excellent suspense et un Robert Mitchum parfait dans son rôle d'homme de Under the Skin 2013 de Jonathan Glazer, avec Scarlett Johansson Fantastique », le film de Jonathan Glazer l’est dans tous les sens du terme. D’abord parce qu’il mêle les genres avec brio sous couvert de science-fiction, Under the Skin’ en appelle ainsi tour à tour au road movie, au thriller, au survival, avec de jolis détours par l’érotisme et l’horreur onirique, le tout avec une cohérence, à la fois visuelle et narrative, absolument magistrale. Basé sur le roman homonyme de Michel Faber publié en 2000, le long métrage de Glazer en réduit subtilement le propos à l’essentiel une mystérieuse femme – mais est-elle seulement humaine ? – séduit des hommes à travers l’Ecosse, pour les faire disparaître un à un. Or, sur ce pitch aussi intriguant que décharné, servi par une musique dissonante, vénéneuse, signée Mica Levi et des séquences surréelles et hypnotiques, Jonathan Glazer offre à Scarlett Johansson l’un des plus beaux rôles de sa carrière – et très certainement son meilleur depuis Match Point’ de Woody Allen, en c’est là le deuxième génial aspect d’Under the Skin’ outre son envoûtante beauté plastique, le film joue sur de multiples tableaux et grilles de lectures. Fable sur le désir et ses paradoxes, sur les liens entre l’érotisme et le goût du risque, de l’inattendu, il constitue en outre une ode à Scarjo », omniprésente et méconnaissable, une réflexion sur son statut de célébrité, mais aussi et surtout sur le cinéma lui-même comme mécanique illusoire et Répulsion 1965 de Roman Polanski, avec Catherine Deneuve, Yvonne Furneaux, John FraserUne jeune manucure belge, Carole, travaille et vit à Londres avec sa sœur, Hélène. Carole, introvertie, éprouve des problèmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin qui la courtise et n'apprécie pas Michael, l'amant de sa sœur. Quand celle-ci part avec Michael, Carole sombre progressivement dans la névrose. Recluse, elle bascule dans la schizophrénie, et devient hantée par des It Follows 2015 de David Robert Mitchell avec Maika Monroe, Keir Gilchrist et Daniel ZovattoTronçonneuses, vampires, exorcisme, fous furieux sanguinaires, monstres, Jack Nicholson, un type traumatisé par sa mère qui se déguise en elle pas besoin de tout ça pour faire frissonner de terreur une salle de cinéma. Avec It Follows’, vous serez cramponné à votre fauteuil à cause… de gens qui marchent. Qui suivent quelqu’un, plus exactement. Et ce ne sont pas vraiment des gens, mais plutôt le pronom indéfini it » en anglais, une créature aux multiples apparences, prenant tantôt le visage de vieillards ou d’enfants anonymes, tantôt celui d’une femme nue, tantôt celui des proches de Jay, la jeune fille victime de la malédiction. On parle d’un mauvais sort, mais c’est presque une MST, puisque c’est en lui faisant l’amour qu’un garçon a refilé la créature à Jay. Désormais, le monstre poursuivra l’adolescente à la trace, où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse, afin de la tuer. Très vite, Jay va se réfugier dans son petit groupe d’amis pour trouver du réconfort. Ceux-ci ne peuvent pas voir la créature, mais ils représentent une présence rassurante. Evoluant dans un monde presque désolé, dont les adultes semblent singulièrement absents hormis les apparitions de la créature, la bande va tour à tour se cloisonner, fuir et attendre. Tout l’art de la mise en scène de It Follows’ consiste donc dans ces différents temps d’évitement, de confrontation ou de résignation, symboliques d’un âge où la transformation du corps et de l’esprit s’apparente souvent à un véritable Black Christmas 1974 de Bob Clark, avec Olivia Hussey, Keir Dullea et Margot KidderConsidéré par beaucoup comme le premier slasher de l’histoire du cinéma d’horreur sous-genre dans lequel un serial killer se livre à des atrocités que le film s’acharne à exploiter graphiquement, ce long métrage réalisé en 1974 au Canada par l’américain Bob Clark, s’inspire directement d’une série de meurtres ayant eu lieu au Québec. Alors qu’une fête de Noël s’organise dans une confrérie de religieuses, des mystérieux et obscènes coups de fil viennent perturber l’atmosphère. Une à une, les jeunes femmes auront bientôt affaire à un psychopathe qui ne leur épargnera évidemment rien persécution, asphyxie, pluie de coups de couteau, etc. Plutôt mal reçu à sa sortie, pour son haut degré de violence gratuite, Black Christmas’ acquit au fil des ans un statut de film culte, influençant notamment les fameux Halloween’ de John Carpenter, ou la série des Vendredi 13’. Bref, sans doute le film idéal pour se changer les idées après un réveillon Conjuring Les dossiers Warren 2013 de James Wan, avec Vera Farmiga, Patrick Wilson et Sterling JerinsIl faut reconnaître à James Wan un sens du rythme assez imparable, qui parvient, en dépit d’un thème complètement éculé – paranormal, maison hantée, Satan l’habite… – à faire de son Conjuring’ un film d’épouvante véritablement haletant. Loin des slashers débiles aux montages épileptiques, la mise en scène de James Wan, 36 ans et déjà père de la franchise Saw’ célèbre fer de lance du discutable genre du torture-porn, témoigne même d’une maestria évidente les cadres sont angoissants – notamment grâce à leur habile utilisation du hors-champ – et le rythme du montage prenant. Le réalisateur malaisien égrène ainsi avec une impressionnante précision ses références, Amityville’ et L’Exorciste’ en tête. Et cela suffit à faire de Conjuring’ l’un des meilleurs films d’horreur de l’année 2013. Assez haut la e-mail que vous allez vraiment aimerVous ne pourrez plus vous passer de notre newsletter. Grâce à elle, découvrez avant tout le monde les meilleurs plans du entrant votre adresse mail, vous acceptez nos conditions d'utilisation et notre politique de confidentialité et de recevoir les emails de Time Out à propos de l'actualité, évents, offres et promotionnelles de nos partenaires.🙌 Génial! 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25 juin 2022 - MAJ 27/06/2022 1823 La Rédaction 25 juin 2022 - MAJ 27/06/2022 1823 Horreur Écran Large vous a sélectionné 30 des meilleurs films d'horreur de tous les temps. Les plus populaires, les mieux notés, les plus effrayants petit guide. C'est la grande question quel film d'horreur regarder quand on a envie de frissonner, d'hurler, de se marrer devant de la tripaille ou de faire une nuit blanche, et qu'on cherche une bonne histoire de monstres, de fantômes, de démons, de maison hantée ou de cauchemar au-delà du réel ? Classement des meilleurs films d'horreur, du moins effrayant au plus effrayant. Sur le même sujet Les meilleurs films d'horreur sur Netflix Quand tu aimes un peu trop regarder des films 30. BRAINDEAD Sortie 1993 - Durée 1h44 Un film très légèrement gore L'histoire Lionel Cosgrove est amoureux de la jeune Paquita, mais ça ne plait pas vraiment à sa mère, qui fait tout pour les séparer. Et lorsque la marâtre se fait mordre par un singe-rat meurtrier et qu'elle se transforme en zombie à l'appétit insatiable, les choses se compliquent pour le couple en devenir. Pourquoi c'est un film d'horreur culte Braindead est probablement la plus gore, inventive et attachante des comédies d'horreur. Pour conclure sa trilogie dantesque, Peter Jackson ouvre les vannes de l'hémoglobine et du mauvais goût pour ne jamais les refermer. Sa mise en scène suit le mouvement, épouse la folie furieuse d'un long-métrage volontairement grotesque, enchainant à un rythme effréné les effets visuels et les gags délirants, enchâssés les uns dans les autres. Une générosité toujours inégalée, culminant dans un gargantuesque climax, apogée inoubliable du splatter movie. Comme si les prêtres ninja qui copulent avec les infirmières quasi sans tête, les bébés zombies et les jets de pus dans la bouillabaisse ne suffisaient pas, le cinéaste orchestre un opéra gore interminable. Il dévoile une idée de réalisation par plan, cumule les concepts frappadingues les intestins vivants ! et se joue de l'espace jusqu'à l'inonder de sang frais. Le spectacle qui en résulte ne demande qu'une seule chose enfin une édition Blu-ray. Dans le même genre Le reste de la trilogie, à savoir Les Feebles et Bad Taste, mais aussi Toxic Avenger et les autres productions Troma avec un zeste épicé de politique. 29. Evil Dead 2 Sortie 1987 - Durée 1h25 Quand tu trouves ton âme-soeur L'histoire Ash Williams et sa copine partent en week-end, en amoureux, dans une charmante bicoque abandonnée dans les bois, sans avoir vu le premier film sans se douter qu’un magnétophone très dangereux les attend dans la cave. Forcément, une fois l’incantation enregistrée récitée, des forces maléfiques s’en prennent à eux et le pauvre Ash va être forcé de causer du tort à son aimée. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Parce qu’il faut bien citer un film du maître Sam Raimi, grand artisan de l’horreur et de la comédie qui est même parvenu à sauvegarder temporairement du moins son style bien à lui lors de ses pérégrinations hollywoodiennes. Mais c’est bien avec la trilogie Evil Dead qu’il s’est fait connaître. Le premier opus est un petit classique aussi fauché que révolutionnaire. Sa fausse suite, Evil Dead 2, est déjà une parodie savoureuse et assurément l’une des comédies d’horreur les plus efficaces jamais tournées. Avant d’être un amateur d’horreur, le cinéaste est amoureux de la bande dessinée et du slapstick. Voilà qu’il combine les deux dans une montagne russe gore au rythme effréné, multipliant les gags visuels et les plans tous droits sortis d’un comic-book. Le pauvre Bruce Campbell, ami d’enfance et souffre-douleur de Raimi en prend plein la tronche, au fur et à mesure que son imagination débridée se déploie sur ces quelques mètres carrés de forêt. Heureusement, ce héros malchanceux a le temps d’attraper une tronçonneuse et de devenir l’un des personnages de film d’horreur les plus iconiques de tous les temps. Hail to the king, baby ! Dans le même genre L’Armée des ténèbres, Jusqu’en Enfer, Le Jour de la bête 28. THE DEVIl's reject Sortie 2005 - Durée 1h47 Faire du stop, c'est devenu très dangereux L'histoire La famille Firely vit depuis des décennies de petits larcins, de meurtres et autres outrages, perpétrés depuis leur ranch défraîchi du Texas. Quand un raid des autorités les disperse, ils se lancent dans un ultime baroud d'honneur pour réunir le clan et en sauver la matriarche, appréhendée par un shérif assoiffé de violence. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Musicien culte, réalisateur de l'hallucinogène Maison des 1000 Morts, Rob Zombie livre ici son magnum opus. Déclaration d'amour à la contre-culture des années 70 autant que plaidoyer enragé pour les marginaux, les monstres et les laissés pour compte, son film est une cathédrale de tout ce que le cinéma américain et la culture occidentale ont produit de démence au cours de ces dernières décennies. Car si l'amour du cinéaste pour sa galerie d'assassins tripoteurs d'innocents est contagieux, s'il parvient souvent à nous faire rire avec les interactions chaotiques de cette tribu où règne autant la folie que l'amour, il n'en dissimule jamais la monstruosité profonde. On a beau avoir envie d'enlacer Otis et Baby, de taper dans le dos du Captain Spaulding, on ne restera pas pour autant de marbre quand ces joyeux fous furieux s'amusent à martyriser de malheureux musiciens de country, sans oublier de traumatiser une paire de mômes au passage. Chaleureux et aimant, ce road trip sauvage a cela de troublant qu'il nous permet de voir en quoi dans un monde dément la folie est peut-être la seule option valable. Dans le même genre Si personne n'a atteint ce degré de jubilation maniaque, on retrouve les graines de massacres de Zombie dans des classiques tels que Maniac ou Henry portrait of a serial killer. 27. Nosferatu Sortie 1922 - Durée 1h34 Un mur, une ombre, une légende est née L'histoire 1838. Un jeune clerc de notaire doit laisser derrière lui sa compagne pour rencontrer le conte Orlok en Transylvanie. Sauf que celui-ci se met à convoiter sa moitié et que, pour la ravir, il sème la mort et la peste. Pourquoi c'est un film d'halloween culte On aurait pu parcourir la riche histoire des films de vampire, en prélever quelques chefs-d'oeuvre incontestés comme certains Dracula avec Christopher Lee, Aux Frontières de l'Aube ou Morse. Mais pourquoi ne pas revenir aux origines, certes moins érotisées que les suceurs de sang qui ont suivi l'incarnation de Bela Lugosi, mais assurément définitives ? Claque visuelle absolue, soulignant parfaitement à quel point l'expressionnisme allemand, a fortiori celui de Murnau, a construit l'esthétique du cinéma d'épouvante, le premier Nosferatu fait déjà de la figure du vampire un être éminemment cinématographique. La terreur qu'il sème est stylistique, c'est de la lumière sur un écran ou plutôt une ombre au tableau. Il vit sur pellicule et tue des personnages sacrifiables dans des décors difformes. Évidemment, le genre a beaucoup évolué depuis un siècle. Mais se replonger dans cette noirceur originelle tient presque d'un pèlerinage que tout cinéphile devrait considérer. Dans le même genre Le fascinant remake de Werner Herzog, mais aussi la version fantasmagorique Vampyr, une anomalie dans la carrière de Dreyer. 26. zombie Sortie 1978 - Durée 1h57 Raaaah le nutellaaaaaa L'histoire Quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur terre. Et leur destination, c'est un centre commercial, vers lequel ils se dirigent par réflexe. Manque de bol, c'est là aussi que se réfugie une bande de survivants, qui comptent profiter de la crise pour consommer à moindres frais. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Ils sont beaucoup à considérer que le cinéma d'horreur social est une excroissance de notre époque. Et ils sont beaucoup à ne pas avoir vu Zombie, dans lequel le grand George A. Romero, fort de la réussite de La Nuit des morts-vivants, tire au bazooka sur la société mercantiliste américaine et plus généralement occidentale. Dans son apocalypse, les morts et les vivants se réfugient dans le lieu qui régit leurs pauvres existences le centre commercial. Une humanité réduite à ses plus basses pulsions de consommation s'y terre et tente maladroitement de survivre, acculée par des monstres dont les instincts primaires comprennent le poussage de caddie. Les effets gores révolutionnaires de Tom Savini et la musique entêtante de Goblin surtout présente dans la version européenne en rajoutent encore à cet état des lieux acide d'une société contemporaine qui n'a pas bougé d'un iota depuis. Dans le même genre Les autres films de zombies de Romero La Nuit des morts vivants, Day of the Dead, Land of the dead et le mal-aimé Diary of the Dead ou - dans un autre registre - le remake de Zack Snyder et James Gunn, Dawn of the Dead. 25. Les Autres Sortie 2001 - Durée 1h45 Nicole avec Kids mais sans Man L'histoire Isolée dans une grande maison sur l'île de Jersey, en attendant le retour de son mari parti au front, Grace élève ses deux enfants, atteints d'une étrange maladie. Parce qu'ils craignent la lumière du soleil, elle vit dans l'obscurité, aidée par quelques domestiques. Mais peu à peu, d'étranges événements lui prouvent qu'ils ne sont pas seuls dans cette maison... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Vous avez aimé les séries Netflix The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor ? Les Autres est pour vous. Inspiré par les deux livres que Mike Flanagan a adaptés en série Maison hantée de Shirley Jackson et Le Tour d'écrou de Henry James, le réalisateur, scénariste et compositeur espagnol Alejandro Amenábar a imaginé un film de fantôme malin, sous forme de conte tordu. Au-delà du fameux twist particulièrement inspiré, Les Autres est un film d'horreur élégant et d'une efficacité redoutable, assemblé avec une maîtrise formidable, et ce dès la toute première scène. Excellente en Grace Kelly perdue dans les limbes, Nicole Kidman mène ce cauchemar qui multiplie les scènes mémorables - l'exploration du grenier aux miroirs, la petite fille aux mains ridées, ou encore les enfants réveillés en pleine nuit par une silhouette près des rideaux. Dans le même genre Les Innocents, La Maison du diable, La Maison des ombres, La Proie d'une ombre, ou Hantise si vous voulez rigoler un peu. 24. rendez-vous avec la peur Sortie 1957 - Durée 1h23 Une tête de porte-bonheur L'histoire Venu enquêter sur la mort d'un collègue liée à un soi-disant culte satanique, avec l'intention de révéler que c'est une arnaque, un scientifique comprend qu'il pourrait s'être trompé... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Rendez-vous avec la peur Night of the Demon appartient à une autre époque, où l'horreur prenait vie en noir et blanc, avec peu d'effets, et beaucoup d'imagination. Et Jacques Tourneur est un expert en la matière, avec un art de la suggestion et du hors-champ qui l'a imposé parmi les noms incontournables du cinéma de genre. Rendez-vous avec la peur n'est pas le plus connu de ses films La Féline est certainement en haut du podium, mais c'est l'un des plus réussis au rayon angoisse. C'est une pure et diabolique fable sur le surnaturel qui s'immisce dans la réalité, pour la transformer en théâtre d'une horreur invisible. C'est l'éternelle histoire d'un homme de science confronté à des choses qui dépassent l'entendement, et c'est une poignée de scènes excellentes, jusqu'à une conclusion terrible. Et il n'est pas impossible de sentir l'impact du film des décennies après, que ce soit dans la fumée noire de Lost ou la fin en hommage de Jusqu'en enfer de Sam Raimi. Dans le même genre Toute la filmographie de Jacques Tourneur, notamment La Féline et Zombie. 23. THE MIST Sortie 2008 - Durée 2h Quand tu cherches où t'es garé en pleine apocalypse L'histoire Lorsqu'une étrange et lourde nappe de brouillard tombe sur la petite ville de Bridgton, dans le Maine, les habitants se réfugient dans le supermarché. Très vite, ils comprennent que d'horribles créatures se cachent dans la brume, mais qu'il faudra aussi affronter les monstres cachés parmi eux... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Après l'avoir adapté dans les larmes de La Ligne verte et Les Evadés, le réalisateur Frank Darabont était destiné à s'attaquer au vrai Stephen King - celui qui aime les monstres, humains et inhumains. La nouvelle Brume, qui illustre parfaitement toutes les obsessions de l'écrivain, était le matériau idéal avec son huis clos en pleine apocalypse. Et le réalisateur et scénariste s'en sort à merveille. Avec le récit d'une apocalypse aussi bien à l'extérieur affreux monstres qu'à l'intérieur affreux humains, The Mist est un récit d'une noirceur totale, qui touche du bout des doigts une forme de détresse et désespoir fous. Et en plus de quelques scènes absolument terrifiantes pensée pour les araignées de la pharmacie, Frank Darabont a imaginé une fin différente du livre. Une fin impossible à oublier vu sa violence inouïe. Dans le même genre Fog de Carpenter, pas le remake odieux, L'Empire des ombres. 22. la maison aux fenêtres qui rient Sortie 1976 - Durée 1h50 Souriez, vous êtes filmé L'histoire Un restaurateur est chargé de remettre en forme une fresque située dans une petite église d'un village enclavé. Il fait rapidement face au comportement étrange des habitants, qui cachent manifestement un lourd secret, qui pourrait être lié à une curieuse bâtisse, aux fenêtres ornées d'inquiétants sourires. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Parce que certaines histoires vous poussent dessus. C'est ce qui arrive avec cette création qui oscille entre effroi, conte et évocation d'une communauté énigmatique. Tout individu ayant déjà eu l'impression lancinante de ne pas saisir les codes l'entourant, d'être le dindon de la farce, ne pourra que frissonner dans la lente descente aux enfers d'un quidam aux prises avec une série de mystères plus angoissants les uns que les autres. Le restaurateur, chargé de ramener dans la lumière une oeuvre perdue, est le vecteur idéal de cette errance, dont on mettra longtemps à saisir les enjeux, et dont le film se plaira à conserver pour lui de nombreuses clefs. Il demeure toujours en nous quelque chose de sacré et de profane, dont la réunion peut s'orchestrer à la manière d'une flambée de violence irrépressible. Entêtant, inexplicable, La Maison aux fenêtres qui rient est aussi fascinant que son titre. Dans le même genre pour une ambiance poisseuse et mystérieuse, le méconnu I am the pretty thing that lives in the house, disponible sur Netflix, vaut son pesant de sursauts. 21. inferno Sortie 1980 - Durée 1h46 "Bonjour, je suis bien chez monsieur Shining ?" L’histoire La jeune locataire d’un immeuble bizarroïde découvre que son logement a une bien étrange histoire faite d’occultisme et de sorcellerie. Mais pas de bol, quelqu’un la zigouille avec un gros couteau, avant que son frère ne déboule pour lui venir en aide. Il s’avérera moins débrouillard, mais plus enclin à la survie. Pourquoi c’est un film d’halloween culte Les deux grands classiques de Dario Argento demeurent évidemment Suspira et Les Frissons de l’Angoisse. Mais la proposition la plus radicale du maître et donc celle qui demeure la plus susceptible de nous troubler, d’engendrer une peur persistante, est Inferno. Tous nos repères y sont progressivement balayés, et si on retrouve évidemment la palette chromatique affolante du réalisateur ainsi que son goût pour le baroque, il se marie ici à un puissant trip géographique. Création la plus jusqu’au-boutiste de son auteur, il délaisse presque totalement la narration classique pour nous offrir un condensé des atmosphères et du travail sensoriel qu’il affectionne. Difficile de savoir sur quel pied danser tant, à la manière de son décor, le film se réinvente constamment, à la manière de ce décor changeant, bourré de chausse-trappes et d'impasses. Pour autant, Argento n'oublie pas l'horreur organique et la science du meurtre qui ont fait de son cinéma un des grands chocs européens de la seconde moitié du XXe siècle. En témoigne le destin funeste d'un antiquaire inhumain, dévoré par des rats avant d'être poignardé de la manière la plus démente qui soit. Dans le même genre Avec sa dimension opératique, on pense parfois à une version horrifique de Phantom of the Paradise, où la rencontre improbable entre un rêve de sang et le Casanova de Fellini. 20. le carnaval des âmes Sortie 1962 - Durée 1h18 Poursuivie par la mort L'histoire Seule survivante d'un crash automobile, Mary se rend dans l'Utah pour jouer de l'orgue. Mais elle sent une présence qui la suit partout où elle va... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Plusieurs dizaines d'années avant les Destination finale et leurs exécutions accidentelles toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres, le cinéma américain avait déjà fait de la mort une entité collante et d'une miraculée l'héritière d'une malédiction terrifiante. Classique des drive-in et étrange ballade macabre, Le carnaval des âmes met en scène un fantastique pur, issu d'une grande tradition littéraire, une anomalie qui renvoie à la mortalité dont l'humanité se tient le plus éloignée possible. Depuis, le long-métrage et son final étrange ont eu le temps de devenir cultes, et d'influencer une génération entière de cinéastes divers et variés. Une génération marquée au fer rouge par une oeuvre qui ne paye pas de mine au premier abord, mais qui ne raconte rien de moins que l'angoisse de la mort et son inéluctabilité. Il y a quelque chose dans ce carnaval qui résonne en chacun de nous et cultive nos angoisses les plus existentielles. C'est beaucoup de pouvoir contenu dans une si petite série B. Dans le même genre La quasi-intégralité de la série originale La Quatrième Dimension, et en particulier l'épisode L'auto-stoppeur. 19. suspiria Sortie 1977 - Durée 1h35 Du sang bien rouge fluo, comme on l'aime L'histoire Une jeune Américaine s'installe dans l'école de danse de Fribourg. Alors que plusieurs meurtres dérangent le bon déroulé des cours, elle commence à se demander si l'établissement lui-même ne recèle pas quelques secrets mortifères. Pourquoi c'est un film d'halloween culte En 1977, Argento a signé l'opus magnum du giallo avec Les Frissons de l'angoisse et il est prêt à passer à autre chose. Né d'une transition, d'un écart artistique assumé, Suspiria est une véritable oeuvre d'art plastique, dans laquelle le cinéaste nous invite à nous immerger. Comme la délicate Jessica Harper qui pousse la porte de cette si étrange école, le spectateur tombe dans une autre dimension, où l'architecture labyrinthique et les murs colorés se contorsionnent à la faveur d'une mise en scène toute puissante, proposant quelques-uns des plans les plus marquants de l'histoire du genre. Dès lors, Suspiria est un délicieux cauchemar, perdant peu à peu tout lien avec la pseudo réalité. Analysé, décortiqué, découpé dans tous les sens, il est devenu un pur objet de pop culture sur lequel il est difficile de s'attarder sans pondre un livre. Il ne reste donc plus qu'à s'y abîmer et profiter d'un voyage sensoriel. Les mots viendront après. Dans le même genre La filmographie de Mario Bava, en particulier Six femmes pour l'assassin. Pas dans le même genre le remake. 18. martyrs Sortie 2008 - Durée 1h39 Courir pour échapper à ses traumas L'histoire Traumatisée par son enlèvement lorsqu'elle avait 10 ans, Lucie s'est liée d'amitié avec Anna. Elle pense avoir retrouvé ses bourreaux, une famille à première vue ordinaire, et elle se met en tête de se venger. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Attention, Martyrs fait mal. Et il n'est pas à mettre devant tous les yeux. Sorti en plein milieu de la vague du torture porn, au coeur d'un gigantesque débat sur la violence cinématographique, il ne se contente pas, comme ses semblables, de cyniquement tailler dans l'épiderme de ses protagonistes. Pascal Laugier fait de la souffrance de ses jeunes héroïnes, physique, psychologique ou même sentimentale, le sujet même de son long-métrage, quitte à la faire ressentir à un spectateur qui n'en sortira pas indemne. Pour ce faire, il convoque tout un héritage du cinéma extrême, en particulier le mondo film, afin de replacer la douleur dans une hiérarchie sociale complètement déshumanisée, dominée évidemment par la religion. La toute fin de Martyrs ne finit pas de diviser son public, et c'est d'ailleurs son objectif. C'est définitivement un film radical, qu'il faut appréhender en connaissance de cause. Mais pour certains l'auteur de ces lignes compris, c'est un chef-d'oeuvre. Dans le même genre Avec un peu plus d'humour et un peu moins de gravité, les deux premiers Hostel. 17. SIGNES Sortie 2002 - Durée 1h45 Scène génialement flippante dans 3, 2, 1... L'histoire Une famille isolée dans l'Amérique profonde affronte une invasion alien, qui a commencé par l'apparition de crop circles dans les champs autour de la maison... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Chacun a sa définition de l'horreur, et c'est ça qui est beau. Pour tous les esprits plus effrayés par les possibilités infinies du cosmos que la simple folie des tueurs en série ou des fantômes dans le grenier, l'alien est la menace ultime, la page blanche sur laquelle tout peut s'écrire. Imaginé par un M. Night Shyamalan alors au sommet de sa carrière, après les succès de Sixième sens et Incassable et avant les douches froides du Village, La Jeune fille de l'eau et compagnie, Signes est un film d'invasion à petite échelle, où l'extraterrestre se rapproche peu à peu du cocon familial. Une idée toute simple, que Shyamalan exploite à merveille grâce à une mise en scène d'orfèvre, où le moindre mouvement de caméra et effet de montage sert la tension et la peur. De ce tibia pas très catholique aperçu entre les épis de maïs à cette main noire dans la cave, en passant par ce JT des enfers et la musique terrifiante de James Newton Howard, Signes est un modèle du genre. Et si le film a hanté vos nuits, sachez que vous n'êtes pas Dans le même genre Dark Skies pour la version cheap, La Guerre des mondes pour la version grand huit, Sans un bruit pour la version mute. 16. Halloween, la nuit des masques Sortie 1979- Durée 1h31 Les yeux sans visage L'histoire Échappé d'un hôpital psychiatrique, Michael Myers revient dans son quartier pendant la nuit d'Halloween, et commence à massacrer tout le monde et poursuivre la jeune Laurie Strode. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Parce que c'est impossible d'aimer le cinéma d'horreur sans revenir à Halloween, d'une manière ou d'une autre. Pierre angulaire du genre, le film culte de John Carpenter a donné lieu à une increvable saga déjà onze films-resuites-remake-reboots, et inspiré des générations de cinéastes, que ce soit avec des copies presque conformes les sagas Vendredi 13 et Freddy ou les plus directs des hommages les personnages du premier Scream regardent Halloween. Mais au-delà du pur business, la vraie marque des grands films est leur caractère intemporel. Des décennies après, Halloween, la nuit des masques reste un modèle de mise en scène. Épuré, le film est construit comme une lente mélodie horrifique en crescendo, avec la musique magique de John Carpenter, les apparitions fantomatiques de The Shape, et une formule diaboliquement simple. Dans le même genre À peu près toute la saga Halloween sauf les très nuls, comme Halloween 4, Halloween 5 et Halloween 6 et notamment le dernier Halloween Kills réalisé par David Gordon Green, la saga Freddy, la saga Scream, et si vraiment vous insistez, toutes les mauvaises copies comme Mortelle St-Valentin. 15. THE DESCENT Sortie 2005 - Durée 1h49 Sang pour sang conseillé L'histoire Un groupe d'amies part en vacances dans un chalet isolé, au milieu de la nature, pour une expédition spéléologique dans les environs. Mais un éboulement les bloque dans la grotte, et elles découvrent qu'elles ne sont pas seules dans le noir... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Impossible de l'éviter au rayon horreur. Deuxième et probablement meilleur film de Neil Marshall Dog Soldiers, Hellboy, The Descent est un excellent programme d'horreur parce que ce n'est pas qu'un film d'horreur. Derrière les monstres, il y a un scénario très solide, construit autour de personnages très bien dessinés, avec en toile de fond une histoire de deuil et de culpabilité. Soit le carburant parfait pour un cauchemar qui provoquera de beaux frissons la première apparition d'une bestiole à travers des images nocturnes, mais également de véritables émotions lors d'un climax terrible. Actrices, mise en scène, musique c'est une équipe gagnante, et un petit classique instantané. Dans le même genre La Crypte version nulle de The Descent, Pyramide version nulle de La Crypte, ou The Descent Part 2 à la limite. 14. les innocents Sortie 1961 - Durée 1h39 Kerr sur elle L'histoire Une gouvernante d'une grande sensibilité se voit confier la garde de deux enfants après que sa prédécesseuse a disparu dans des circonstances peu claires. Pour attachants que soient les bambins, ils se montrent rapidement obsédés par l'histoire qui lia la disparue à un domestique à la réputation douteuse. Se pourrait-il que le duo soit possédé par les adultes qui en avaient la garde, ou la gouvernante sombre-t-elle dans la folie ? Pourquoi c'est un film d'halloween culte Parce qu'avec cette histoire de perversion et de hantise, Jack Clayton a non seulement mis en scène un récit d'une splendeur inégalée, mais parce qu'on lui doit d'avoir créé une véritable charte esthétique, copiée maintes fois. Avec un sens du cadre époustouflant, il chronique l'émergence du mal et la corruption de l'innocence. Et comme si cela ne suffisait pas, la présence d'une comptine terrifiante achève de propulser l'ensemble dans la stratosphère du cauchemar. Les notes de George Auric et leur correspondance avec la composition hallucinée de Deborah Kerr sont inoubliables. C'est bien elle qui confère à l'intrigue sa pureté et sa noirceur, elle dont la vulnérabilité nous saisit à la gorge tant elle se mue en victime sacrificielle. Un agneau dont les bourreaux suivent la trace au gré de séquences rehaussées par deux apparitions spectrales, silhouettes toutes de noir vêtues qui la traquent dans la bruyère, en plein soleil. Dans le même genre Création matricielle, son équation de l'angoisse sera dupliquée par Alejandro Amenabar dans Les Autres, puis plus récemment dans La Maison des ombres, jusqu'à ce que Mike Flanagan en livre sa propre vision avec The Haunting of Bly Manor, en revisitant Le Tour d'écrou de Henry James, le texte dont s'inspire Les Innocents. 13. la mouche Sortie 1986 - Durée 1h36 "J'ai une petite grippe" L'histoire Seth Brundle est un biologiste qui pense avoir percé le secret de la téléportation. Il invite une journaliste pour partager sa découverte et ils finissent par tomber amoureux. Ambitieux, il teste lui-même l'engin. Au début, il se sent plus fort. Mais son apparence va vite se dégrader. Pourquoi c'est un film d'halloween culte La Mouche est peut-être le plus célèbre des films réalisés par David Cronenberg, l'un des grands apôtres du cinéma d'horreur. Et on y trouve ses obsessions pour les transformations corporelles, allant souvent de pair avec un délitement psychologique. Mieux financé que les sublimes séries B qui ont lancé sa carrière, il fait donc de cette mutation une tragédie putrescente et crapoteuse, dont l'atrocité est rehaussée par les effets spéciaux spectaculaires de Chris Walas. Plus noir et désespéré encore que le film dont il est le remake La Mouche noire, déjà assez nihiliste pour l'époque, le long-métrage se réapproprie la traditionnelle figure du savant qui joue à Dieu et la pousse dans des extrêmes jamais atteints. La transformation de Seth franchit à chaque scène une nouvelle étape dans le malsain, au fur et à mesure que le point de vue se décale sur le personnage joué par Geena Davis, référent humain et amoureuse impuissante confrontée à la "politique des insectes". Une descente aux enfers dérangeante et parfois terrifiante qui se termine dans un climax émotionnellement destructeur. Dans le même genre Le reste de la filmographie de Cronenberg Scanners, Videodrome, Faux Semblants et bien d'autres ou d'autres représentants de la body horror Society, Tetsuo. 12. l'au-delà Sortie 1981- Durée 1h27 Une conclusion particulièrement noire L’histoire Hériter d’un hôtel aux abords de la nouvelle Orléans, c’est super chouette. Mais s’il est bâti sur une porte donnant directement sur les enfers et que le contenu de ces derniers commence à se répandre dans notre monde à la manière d’une stomie bilieuse, c’est moins chouette. Pourquoi c’est un film d’halloween culte Parce que la recette des quelques films d’horreur réalisés par Lucio Fulci a toujours quelque chose d’impalpable, pour ne pas dire miraculeux. Accompagné de comédiens approximatifs, tantôt doublés en anglais, tantôt en italien, récitant un scénario jamais très cohérent, et rarement subtil, le cinéaste est pourtant devenu un fascinant artisan de la terreur, usant au mieux des talents de ses proches collaborateurs, jusqu'à former une symphonie qui annihile tous les repères du spectateur. Grâce à des effets spéciaux férocement inventifs, un goût pour la poésie macabre poussé à l’extrême y compris dans les innombrables séquences gorissimes parmi les plus éprouvantes de l’histoire du cinéma, une photographie splendide et des musiques, il est parvenu à créer des labyrinthes surréalistes. Et dans L’Au-delà , le dérèglement comme l’hallucination deviennent progressivement l'alpha et l'omega d'un univers sans issue, transformant le récit en une suite de saynètes proches de l’abstraction, qui nous emmène dans une spirale horrifique putréfiée, et ce jusqu’à un épilogue à la noirceur demeurée légendaire. Dans le même genre Inutile d’aller chercher bien loin, autant se pencher sur les autres pépites gorasses du maître, telles Frayeurs, L’enfer des zombies ou La Maison près du cimetière. 11. Ring Sortie 2001 - Durée 1h45 Video Killed the Hideo Star L'histoire Une journaliste enquête sur une légende urbaine, autour d'une mystérieuse cassette vidéo. Quiconque oserait la regarder, serait condamné à mourir sept jours après. Et lorsqu'elle décide de la regarder, elle comprend vite que c'est bel et bien la réalité. Et qu'elle n'a qu'une semaine pour essayer de survivre. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Il y a eu un avant et un après Ring. Car Ring n'a pas uniquement donné lieu à une des sagas horrifiques les plus bancales du monde des suites au Japon, une saga aux États-Unis, un remake en Corée, et même l'improbable Sadako vs. Kayako, en plus de créer une mode horrifique légèrement cheap des filles aux longs cheveux. Le film réalisé par Hideo Nakata et adapté du livre de Koji Suzuki s'est surtout parfaitement saisi d'une pure angoisse technologique face au pouvoir de l'image, avec un traitement passionnant de l'effet de peur et parano collective. Ring a également célébré, malgré lui, la fin d'une époque la VHS, les vidéo-clubs, et offert quelques-unes des images les plus mémorables en matière de panique face à un écran. Souvent imité, rarement égalé. Dans le même genre The Grudge, le très bon remake américain Le Cercle avec Naomi Watts, Dark Water du même réalisateur. 10. l'autre Sortie 1972 - Durée 1h48 Ultraviolet, le prequel L'histoire Au fin fond du Connecticut, pendant les années 30, deux jeunes garçons grandissent au cours d'un étrange été, où l'un d'entre eux prend conscience qu'il partage avec sa grand-mère une étrange connexion aux animaux. Autour d'eux, le comportement des adultes se fait de plus en plus inquiétant, voire franchement hostile. Pourquoi c'est un film d'halloween culte En réalité, il aurait dû devenir culte, si L'Exorciste, sorti quelques mois plus tard, ne lui avait pas coupé l'herbe sous le pied. Et pour cause, plus "moderne" en apparence, le classique de William Friedkin entretient avec cette merveille un peu oubliée de Robert Mulligan énormément de connexions. Une enfance virant au monstrueux, des adultes incapables d'appréhender les changements survenant au sein de sa progéniture, et plus généralement, l'idée d'une société sur le point de pourrir sur pieds sont autant de liens troublants entre ces deux grands récits de la corruption de l'innocence. Ajoutons à cela qu'il s'agit du seul film horrifique de Mulligan, ce qui achève d'en faire une création singulière, d'autant plus singulière que si ses purs effets de trouille sont rares, leur puissance est dévastatrice. Observons-nous un enfant pervers ou un pur innocent inconscient de la folie qui imbibe son quotidien ? La réponse est moins évidente qu'il n'y paraît, mais une chose est sûre, après le visionnage, l'usage d'un sécateur risque de vous coûter un peu, et a priori, vous ne vous approcherez plus jamais d'un tonneau d'alcool. Ou d'un doigt sectionné. Dans le même genre Une grande partie des longs-métrages visités par des enfants abominables ont emprunté à L'Autre. On pense bien sûr à La Malédiction et son cauchemardesque Damien. Récemment, Good Night Mommy s'est même retrouvé à mi-chemin entre hommage autrichien et pillage en règle. 9. hérédité Sortie 2018 - Durée 2h06 Brûler tue L'histoire Ellen est morte. Sa famille, ses enfants, petits-enfants et gendre font de leur mieux pour traverser ce deuil qui empoisonne leur quotidien... jusqu'à ce que d'étonnants mystères concernant leur généalogie se fassent jour et que leur quotidien se transforme en cauchemar sanglant. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Premier long-métrage d'Ari Aster - dont les courts-métrages indiquaient déjà une très grande maîtrise formelle -, Hérédité semble de prime abord relever des standards de l'horreur d'auteur à l'américaine, avec sa forme parfois compassée et son goût pour les intrigues psychologisantes. Puis, progressivement, le cinéaste va se plaire à brouiller les pistes quant à l'origine de la terreur qui s'abat sur ses personnages, enfermant le spectateur dans un piège à mâchoires qui ne le lâchera plus. Parsemé de scènes-chocs tantôt surréelles, tantôt d'une brutalité imprévisible, le récit efface un à un tous nos repères. Non content de proposer une mythologie originale, qui se plait à jouer autant d'un certain paganisme qu'à questionner les rôles et les aspirations de chacun au sein d'une cellule familiale perverse, il offre à ses comédiens, Toni Colette et Alex Wolff en tête, des partitions d'une remarquable précision. Sans relâche, il sape nos attentes et nos espoirs, jusqu'à un interminable climax au cours duquel il abat sa dernière carte. Ce qui provoque une peur durable ici, c'est la place donnée au grand-guignol et à l'absurde. Ainsi, quand la violence se déchaîne tout à fait, ce ne sont pas les corps mutilés ou les sévices qui impriment notre rétine, mais le sentiment de folie jamais douce qui imprègne jusqu'aux mouvements de caméra et déplacement des personnages. Dans le même genre Tout récemment, Saint Maud a su s'inspirer du rythme lancinant du film comme de la parcimonie avec laquelle il use de ses effets-chocs. Tous deux doivent beaucoup au grand Ne Vous retournez pas de Nicolas Roeg, dont nous avons déjà autopsié les abominations. 8. KaÏro Sortie 2001 - Durée 1h45 Dark moisissure L'histoire En enquêtant sur le suicide inexplicable d'un collègue, des gens découvrent l'existence d'un mystérieux site internet, dont l'emprise sur le monde devient de plus en plus terrible. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Pour les amateurs d'horreur, le nom du réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa rime avec Cure, Séance et Kaïro. Moins connue que Ring ou The Grudge même si elle également a eu droit à un affreux remake américain intitulé Pulse, cette histoire de fantômes virtuels commence comme une enquête ténébreuse et inquiétante, avant de vriller dans la dernière partie. Et c'est là que Kaïro marque l'esprit en montrant une pure apocalypse d'une noirceur totale, avec des visions absolument cauchemardesques, qui s'évanouissent dans un nuage de mélancolie extrême à la toute fin. Ce n'est pas un film à bouffer comme un Conjuring 8 ou Ring le prequel du commencement, mais c'est définitivement conseillé à toutes les personnes en quête d'horreur à part. Dans le même genre la version cheap, Pulse le remake américain cheap, Stay Alive la version cheap avec des jeux vidéo et Demonlover la version française auteur et chelou. 7. L'Invasion des profanateurs Sortie 1978 - Durée 1h55 Faire la queue pour être dans le top 30 horreur pour Halloween L'histoire Une forme de vie alien commence à envahir la Terre en remplaçant peu à peu tout le monde pendant leur sommeil par une copie presque conforme, dénuée d'émotion et obéissante. Les derniers survivants essaient de s'enfuir, et éviter d'être retrouvés tandis que l'humanité se transforme... Pourquoi c'est un film d'halloween culte Parce que c'est un pur classique du genre, tiré du livre de Jack Finney publié en 1955. Un bouquin génial qui a donné lieu à plusieurs adaptations au fil des décennies, preuve de son caractère intemporel L'Invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel en 1956, Body Snatchers d'Abel Ferrara en 1993, et le mauvais Invasion en 2007, avec Nicole Kidman et Daniel Craig. C'est bien simple, cette invasion est un cauchemar absolu, qui ne trouve aucune issue jusqu'à la toute dernière minute, terrassante. Grand exercice de paranoïa collective, où tout le monde peut être un ennemi et où personne n'est intouchable, L'Invasion des profanateurs s'est imposé comme un film d'horreur passionnant, parfaitement mis en scène par Philip Kaufman. Avec en plus un casting diablement solide, mené par Donald Sutherland, Brooke Adams, Veronica Cartwight et Jeff Goldblum. Dans le même genre The Thing pour plus de gore, The Faculty pour plus de douceur. 6. shining Sortie 1980 - Durée 2h23 "Bonsoir, c'est le calendrier des pompiers !" L'histoire La famille Torrance s'installe pour l'hiver dans le vaste Hôtel Overlook, dont ils seront les gardiens. Mais ce noyau aimant cache quelques lourds traumatismes, que l'endroit va exacerber, comme s'il se nourrissait du malheur de ses invités, et en particulier de la sensibilité du tout jeune Danny aux phénomènes paranormaux. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Quand Stanley Kubrick se penche sur le cinéma d'horreur, tout le monde tremble déjà un peu. Et quand il adapte celui qui devenait alors le nouveau maître littéraire du grand frisson, l'alliance semble parfaite. Le résultat aura pour défaut de déplaire souverainement à Stephen King, jugeant le film trop froid et déstructuré en regard du roman originel. Peut-être craignait-il que le long-métrage éclipse son propre texte, ce en quoi il avait bien raison, le chef-d'oeuvre de Kubrick ayant presque instantanément éclipsé son - excellent - roman. Il faut dire que le réalisateur est parvenu à conjuguer son style aux exigences de la peur, engendrant une angoisse unique, et jamais égalée depuis. On a parfois pointé le manque de construction claire du récit, son atmosphère glacée, le peu de clefs qu'il donnait à son public, mais c'est justement là où se situe la puissance de Shining. Dès ses premières scènes et le curieux entretien d'embauche de Jack, nous pouvons sentir que quelque chose ne tourne pas rond. Et pour cause, la géographie de l'Overlook se joue de nous. Elle n'a absolument aucun sens, et derrière les enchevêtrements de couloirs se dessine une suite de perspectives impossibles, de recoins mentaux idéaux pour accueillir les spectres affamés qui hantent les lieux. Les interminables plans où surgissent les apparitions qui peuplent l'hôtel répondent assez divinement au surjeu cosmique de Jack Nicholson, qui donne ici à voir une performance étonnante. Dans l'outrance perpétuelle, son personnage s'avère un terrain glissant pour le spectateur, comme autant de sables mouvants qui renforcent l'immersion dans ce labyrinthe d'une cruauté sans pareille. Dans le même genre Difficile de croire que Kubrick ou King n'ont jamais entendu parler de Burnt offerings, tant le film de 1976 sent le Shining, et tant il entretient d'inquiétantes passerelles avec cette adaptation filmique. 5. it follows Sortie 2015 - Durée 1h40 Les blagues les moins attachées sont les meilleures L'histoire Une malédiction peut-elle être sexuellement transmissible ? Que feriez-vous si après avoir fait l'amour, une entité à l'apparence changeante, choisissant les traits d'un de vos proches, commençait à vous suivre, et pas dans le but de jouer aux dominos ? Voici les questions auxquelles devront répondre Jay et ses amis, avant que ce qui les suit ne les rattrape. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Longtemps considéré aux États-Unis comme un aimable tâcheron fâché avec le box-office, John Carpenter voit son héritage enfin accueilli et digéré par une nouvelle génération de metteurs en scène, et avec quelle intelligence. David Robert Mitchell s'empare de son portrait atmosphérique de l'Americana, pour y injecter les angoisses d'une génération à la croisée des chemins, errant dans des villes pavillonnaires dont la nonchalance dissimule mal une menace sourde. En imaginant une menace quasi-indétectable, dont on prend toujours confiance trop tard, le film nous met face à un dispositif incroyablement générateur d'effroi. Le spectateur comprend rapidement que les longs panoramiques qui composent la grammaire de l'ensemble lui permettront peut-être de voir venir cette ignoble entité venue dévorer des gamins pas si innocents. Et chacun de commencer sans s'en rendre compte de scruter l'image, de l'analyser en temps réel, devenant acteur de ses propres peurs. Ajoutons à cela une allégorie glaçante sur le cycle de la violence et la manière dont l'agressé perpétue ou non le mal dont il est victime, et on obtiendra un récit émaillé de saillies d'horreur pure, à l'image de l'assaut d'une maisonnée où rien ne semble pouvoir interrompre le surgissement de corps toujours plus inquiétants. Dans le même genre Les liens avec Halloween et Fog sont si prégnants qu'on ne peut les ignorer, tandis que la gestion du suspense évoque évidemment The Thing. 4. hellraiser Sortie 1988- Durée 1h34 Me and the boys at the cinema L'histoire Julia et Larry emménagent dans la maison de ce dernier, sans savoir que l'esprit de son frère hante encore les lieux. Lorsqu'il se réveille, il attire les Cénobites, entités trouées de partout appelées grâce à un cube mystique. Pourquoi c'est un film d'halloween culte La mythologie transposée à l'écran par Clive Barker est fascinante parce qu'elle puise directement dans l'imaginaire de son créateur. Les fameux cénobites incarnent une passion pour le sadomasochisme et ce qu'il révèle de l'esprit humain. Il y a quelque chose d'à la fois attirant et terrifiant dans la confusion entre plaisir et douleur, entre extase et torture. Confusion qui se matérialise dans une poignée de scènes cauchemardesques. Par extension, Hellraiser est un fier représentant de l'ambiguïté du cinéma d'horreur, pur shoot d'adrénaline auquel il est facile de rester accro, quand bien même certaines des visions qu'il propose sont capables des pires traumas. Si Pinhead est devenu un tel symbole, une telle idole, c'est aussi parce qu'il incarne lui-même la subtilité du genre et sa beauté vénéneuse. Car en termes de beauté, le long-métrage n'a de compte à rendre à personne la séquence de "l'éveil" révèle à elle seule la puissance iconographique de cet univers essentiel. Dans le même genre Les deux suites, Cabal en version director's cut s'il vous plait. 3. alien Sortie 1979 - Durée 1h53 Respirer... délivrer... L'histoire l'équipage du Nostromo transporte des minerais d'un bout à l'autre de la galaxie. Ces routiers de l'espace sont sortis de leur hyper-sommeil par un curieux appel de détresse, provenant d'une planète à priori inhabitée. Ils ignorent qu'en croyant porter secours à un cargo en détresse, ils ramèneront avec eux une espèce inconnue, particulièrement redoutable. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Rares sont les fils à engendrer leur propre mythologie et assez de suite pour demeurer des piliers de la pop culture, près d'un demi-siècle après leur sortie. Plus rares encore sont ceux qui engendrent à eux seuls un genre, ici le Space Horror. Il faut dire que grâce aux choix radicaux de Ridley Scott, à la direction artistique et au xénomorphe inventé par Giger, son Huitième Passager va instantanément faire date. À mille lieues des séries B spatiales ou de sales bêtes en latex massacraient à la chaîne de mauvais acteurs, le metteur en scène des Duellistes choisit filmer sa cruelle histoire en adoptant les codes d'un cinéma presque expérimental, qui répond à merveille aux accents inquiétants de la musique. Sous nos yeux, le Nostromo se transforme en arène presque abstraite, comme attendant un prédateur parfait pour se transformer cirque de sang. Ce décor et cette atmosphère permettront l'avènement d'Ellen Ripley, héroïne révolutionnaire et révélation de l'immense Sigourney Weaver. Mais si on a retenu la puissance de cette walkyrie cosmique, c'est d'abord la peur qui règne sur le film. Atmosphérique, inexplicable, elle naît dès la découverte fascinante d'une carcasse de vaisseau aux airs de mausolée, dont le moindre recoin évoque une nef infernale. En plaçant à la fois l'angoisse sur le terrain d'une pure abstraction plastique et d'une allégorie sexuelle d'une rare agressivité, Scott a réalisé un condensé de peur parmi les plus obsédants du XXe siècle. Dans le même genre Sous l'eau, le récent Underwater s'est amusé à repiquer beaucoup d'ingrédients d'Alien, comme l'avait Life, origine inconnue et dans une moindre mesure Last days of mars et son inhospitalière planète rouge. 2. the thing Sortie 1982 - Durée 1h48 De quoi sauter au plafond L'histoire Une équipe de chercheurs déterre une créature étrange en plein milieu de l’antarctique, après avoir recueilli le chien de leurs collègues, apparemment devenus fous. Lorsque la bestiole se réveille, elle va prendre la forme la plus vicieuse possible la leur. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Un no-man’s land hostile. Une galerie de personnages méfiants balayant le spectre des personnalités américaines. Kurt Russell. Une créature protéiforme signée le grand Rob Bottin. Et la musique d’Ennio Morricone et ses rythmes suspendus, son inquiétante tranquillité… tous les ingrédients sont là pour fabriquer un chef-d’œuvre. Le chef-d’œuvre. Celui de John Carpenter. Et puisqu’il est question de la peur, la vraie, éjectons la question du remake, la question du corps étranger et des sous-entendus politiques qu’il projette sur le récit, menaçants encore aujourd’hui. The Thing est juste une parfaite machine de terreur. L’horreur y est toujours en embuscade, hors champ, prête à se manifester dans des séquences cauchemardesques dignes des peintures les plus glauques de Francis Bacon. Pire encore elle est dans l’autre, elle pousse à la paranoïa la plus extrême, la plus terrible des incertitudes. Et puis, il y a le malaise, celui de voir le corps humain réarrangé et déformé, transformé en hybride malsain. Enfin, à la toute fin, c’est la peur de la contamination qui l’emporte. Comme dans Alien, être le dernier rempart avant la mort de l’humanité instaure une certaine pression, qui devient vite insoutenable lors d’un dernier face-à -face à la limite du questionnement philosophique. Dans le même genre Les plus grands huis clos ou quasi-huis clos de Carpenter, comme Assaut, Halloween et Le Prince des Ténèbres. Et puis, bon, il y a un remake/prequel. 1. Massacre à la tronçonneuse Sortie 1982 en France - Durée 1h23 Ça va trancher, chérie L'histoire Cinq adolescents traversent le Texas dans un van. Un peu méfiants de l’inhospitalité de la région et du comportement des auto-stoppeurs locaux, ils s’arrêtent pour faire le plein d’essence. Mais les autochtones ne les laisseront jamais repartir. Pourquoi c'est un film d'halloween culte Une bonne partie des textes ci-dessus le démontrent déjà . L’horreur est souvent plus viscérale lorsqu’elle est humaine, quand on l’extrait d’un fantastique trop détaché du réel et qu’elle peut se glisser chez nos voisins. D’où le traumatisme engendré par Massacre à la tronçonneuse, véritable pavé dans la marre cinématographique, qui, dans un contexte politique très particulier, dévoile un ennemi de l’intérieur, à la crasse plausible, et surtout 100 % américaine. Le pur produit dégénéré de la culture dont l’immense majorité des spectateurs de l’époque faisait partie. Les médisants qui lui prêtent une réputation de boucherie gore ne l’ont en réalité jamais vu. Aride, austère, voire carrément éprouvant, le film d’horreur définitif réalisé par Tobe Hooper troque les jets de sang contre une brutalité abjecte, le sensationnalisme contre une mise en scène quasi documentaire. À l’époque, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du 7e art, de la culture américaine et dans un imaginaire collectif bien moins tranquille depuis. Eh oui, le cinéma d’horreur a ce pouvoir. Dans le même genre En quête de red necks, jetez-vous sur Délivrance, les Wolf Creek, La Colline a des yeux, La Dernière maison sur la gauche ou La maison des mille morts. Dans le reste de la saga, il y a à boire et à manger. Quand tu vois que t'as été zappée FAQ Quels sont les meilleurs films d'Halloween sur Netflix ? L'incontournable Poltergeist réalisé par Tobe Hopper est sur Netflix. Il y a aussi les très réussis Don't Breathe, 10 Cloverfield Lane, Us et The Mist. Et pour celles et ceux qui ont envie de frissons plus étranges, il y a Wounds, His House, Creep, Le Rituel, Aucun homme ni dieu. QUEL EST LE FILM D'HALLOWEEN LE PLUS EFFRAYANT DE TOUS LES TEMPS ? Grande question, mais quand on parle du film d'horreur le plus effrayant de tous les temps, les mêmes titres reviennent L'Exorciste, Shining, Massacre à la tronçonneuse, Alien, La Malédiction, Ring, Halloween. Et pour les films plus récents It Follows, Hérédité, Midsommar, [REC], Get Out, The Witch, Mirrors, L'Orphelinat. QUEL EST LE plus beau film D'HALLOWEEN ? Pour la beauté visuelle au rayon film d'horreur Suspiria, The Neon Demon, It Follows, Morse, Shining et des classiques comme Nosferatu. Pour des images mémorables dans des films pas entièrement horrifiques The Cell avec Jennifer Lopez, Antichrist de Lars Von Trier, Les Yeux sans visage de George Franju, et Under the Skin de Jonathan Glazer. QUEL EST LE pire film D'HALLOWEEN de tous les temps ? Il n'y a pas assez de place pour répondre à cette question. Quelques pistes de réflexion les mauvaises suites de Halloween, de Freddy, de Vendredi 13, de Conjuring et compagnie, des Dents de la mer, de Détour mortel, de Jeeper Creepers, et de la saga culte [REC]. Les mauvais remakes des grands classiques Fog, Pulse, Vendredi 13, Les Griffes de la nuit. Ou des accidents isolés, comme Slender Man, Phénomènes de M. Night Shyamalan, Pyramide, The Open House, Stay Alive, Alone in the Dark, Silent Hill Revelation 3D. Et des montagnes de vieilles séries B tendance nanar, que notre instinct de survie nous empêche de détailler. Tout savoir sur Netflix Les nouveautés films et séries à voir sur Netflix du 19 au 25 août Les nouveautés films et séries à voir sur Netflix du 12 au 18 août Les nouveautés films et séries à voir sur Netflix du 5 au 11 août Newsletter Ecranlarge Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large. Vous aimerez aussi
Publié le 22 août 2022 16 h 00 Par Amandine Rouhaud L’univers de Harry Potter est peuplé de personnages haut en couleur. Les connais-tu tous parfaitement ? C’est exactement ce que l’on va vérifier avec ces différentes devinettes. Le concept est simple, il te suffit de retrouver qui se cache derrière ces différents petits jeux… SI CE QUIZ NE S’AFFICHE PAS CORRECTEMENT CHEZ VOUS, VEUILLEZ CLIQUER SUR CE LIEN. Résous cette charade pour retrouver quel personnage de Harry Potter s'y cache © Canva Vol – 2 – Mort ! Telles étaient les trois réponses à trouver qui, assemblées, donnent Voldemort comme Le Seigneur des Ténèbres ! Quel personnage de Harry Potter se cache derrière cette devinette ? © Canva Si l’on change les lettres comme l’indique la consigne, on trouve facilement Dobby. Quel personnage de la saga Harry Potter se cache derrière cette devinette ? © Canva Il fallait reconnaître un succin portrait de Vernon Dursley, l’horrible oncle de Harry Potter ! Quel personnage de la saga Harry Potter se cache derrière cette devinette ? © Canva Est-ce qu’il s’agissait d’un point offert ? Absolument. La bonne réponse est bien évidemment Ron Weasley ! Résous ce rébus pour retrouver un personnage de Harry Potter © Canva Faââcile ! La bonne réponse est Harry Potter ! Quel personnage de Harry Potter se cache derrière cette devinette ? © Canva L’un des contraires de “Tolérant” est “Sévère”, et l’un des contraires de “Aimable” est “Rogue”…Tu as compris, pas vrai ? La bonne réponse était Severus Rogue ! Quel personnage se cache derrière ce mot miroir ? © Canva Bravo à toi si tu as su relire à l’endroit pour trouver Colin Crivey ! Résous ce rébus pour trouver un personnage de Harry Potter © Canva Il fallait évidemment retrouver le nom de Rita Skeeter, cette journaliste à la plume acérée ! Enfin, quel personnage se cache derrière cette devinette © Canva La bonne réponse était Lily Potter ! La mère de Harry Potter. On termine sur du facile, quel personnage se cache ici ? © Canva Facile, donc ! Il fallait retrouver la trace de Hagrid, le garde chasse de Poudlard ! Superbe ! Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] C’est un sans-faute ! Bravo à toi. On voit que tu connais très bien l’univers de Harry Potter, ses personnages et que tu adores le monde des devinettes ! Tu n’as fait qu’une seule bouchée de ce quiz en un mot Choixpeau bas ! Et si tu tentais la même prouesse avec ce qui est-ce spécial Harry Potter ? Joi score ! Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] McGonagall t’applaudit vivement ! Et avec raison, tu viens de prouver que tu connaissais très bien l’univers de Harry Potter et ses nombreux personnages. Qu’importe la forme des devinettes tu les réussis avec brio ! Et si tu tentais la même prouesse avec ce qui est-ce spécial Harry Potter ? Pas si mal ! Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] Rogue t’applaudit tout en étant peu convaincu. Il faut dire que tes réponses ont parfois manqué de justesse ! Tu accumules quelques erreurs ce qui t’offre un score un peu médiocre… Et si tu tentais de faire mieux avec ce qui est-ce spécial Harry Potter ? Aïe... Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] Voldemort se frotte les mains et aborde un énorme sourire il se réjouit de ton échec à ce quiz ! Tu n’as pas toujours su retrouver les héros de la saga qui se camouflaient derrière ces devinettes. Et si tu tentais de faire mieux avec ce qui est-ce spécial Harry Potter ? Amandine Rouhaud Journaliste
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